Cameroun/ poesie : MA PLUME PLEURE POUR MARTINEZ ZOGO

Cameroun/ poesie : MA PLUME PLEURE POUR MARTINEZ ZOGO

Marie Bertille Mawem , Ecrivaine camerounaise , dans un style poétique, dénonce le crime crapuleux et inacceptable commis sur le regretté Martinez Zogo, chef de Chaîne d’amplitude Fm et animateur de l’émission satirique ” embouteillage ” 

 

L’encre noire s’est transformée en rouge.
Que dire ton sang s’est transformé en laves d’un volcan qui a explosé ravageant tout sur son le passage

La plume signe de liberté
La plume signe de dénonciation
La plume jadis prit position en faveur des droits de l’Homme
Au détriment de la traite négrière, ségrégation raciale ou autocratie; la plume une dynastie.
Toutes les lampes de nos cités sont éteintes depuis ce dimanche 22 janvier 2023. Nos visages sont figés à l’idée de te perdre à jamais. On ne parle plus ici des perpétuels forfaits du Nord-ouest et du Sud-Ouest, cette fois c’est une plume vidée, une voix cassée. Depuis le drame de Soweto, on a dit plus jamais ça ! Pour des raisons égocentriques, les fils du même esclave s’entretuent comme si le bon Dieu a hiérarchisé les humains. Certains qui auraient tous les droits et d’autres”misérables” tous les devoirs.

Oui bien-sûr… Apparemment, se taire est désormais un devoir absolu pour tous ceux qui utilisent la plume. Martinez Zogo, comme les cloches d’une Église ou comme une messe de requiem chantée par les anges de l’enfer ta mort a retentit au loin.

Ma plume pleure, elle est brisée et crispée à l’idée de perdre mon droit le plus absolu ; droit de penser et de partager.

Une jeunesse effrayée par des marques de torture sur ce corps étalé tel un malpropre qui aurait trop vécu. Je suis estomaquée.

Martinez Zogo si l’on savait combien la jeunesse a été outrée et méprisée par chaque goutte de ton sang, chaque cri, chaque gémissement poussé…

Ma plume te pleure mon grand frère. Elle pleure cette voix que l’on entendra plus jamais à bord d’un taxi.

Comment comprendre ? A qui poser la question pour une tentative de réponse ? Je pleure avec ma plume qui n’a plus de liberté.

Nous sommes effrayés, nous qui n’avons que la plume. A présent, mon cœur fragile balbutie à l’idée de te dire ceci:

Merci ! Merci ! Merci !

Vas, mais n’oublies jamais que tu restes un exemple pour cette jeunesse camerounaise qui trace son propre destin.

Partir de Zéro pour devenir Héros !

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