Afrique de l’Ouest : Une Fédération à 3 États en Gestation, à quoi joue la CEDEAO ?
L’idée de la création d’un État fédéral entre le Burkina Faso, la Guinée et le Mali a été émise pour la première fois en début février par le Premier ministre burkinabé Apollinaire Kyélem de Tambela, en visite au Mali. Celle-ci s’est consolidée lors du mini sommet des 3 États le 09 Février dernier à Ouagadougou. Comment comprendre l’opposition de la CEDEAO ?
C’est inédit en Afrique depuis la période coloniale que des États nés de la colonisation se regroupent pour former un État encore plus puissant. Et pourtant 3 États D’Afrique de l’Ouest sont dans cette voie. Le Mali , le Burkina Faso et la Guinée ont décidé le 09 Février dernier de mettre en place un État Fédéral qui va diluer les minuscules États fragiles face à l’impérialisme occidental. En effet le 9 février, le chef du gouvernement burkinabé a invité les ministres des Affaires étrangères des 3 pays pour mettre en route un État fédéral afin de mieux lutter contre l’impérialisme occidental qui se traduit par la multitude des groupes djihadistes qui mettent à feu et à sang les États existants. C’est ce que l’on peut retenir du compte rendu du gouvernement burkinabé publié le 10 février dernier au terme du dit sommet. Cette fédération n’entrave en rien l’existence de la CEDEAO en territoire mais seulement en nombre de pays . Et pourtant, les Etats de la CEDEAO se sont opposés à cette initiative à travers le deuxième vice-président de son parlement, Sani Malam Chaibou qui a exprimé son hostilité à cette initiative. Dans l’extrait d’une vidéo enregistrée le 10 février . Pour lui « la fédération ne se fera pas » en CEDEAO entre ces États. Il poursuit en assurant que « nous sommes à 15 et nous le resterons ».
À quoi ça sert d’être membre de la CEDEAO si cette organisation ne fait rien pour protéger ses États membres contre le terrorisme ambiant qui sévit depuis la chute du régime de mohammar Khadafi. Le Mali est au 2/3 au main des djihadistes lourdement armées , le Burkina Faso et la Guinée Conakry sont aussi entrés dans la même spirale. Pourtant la seule chose qu’on leur propose se sont des bases militaires étrangères Françaises ou Russes mais rien n’y fait car le terrorisme va de plus belle .
Le Niger , pays qui vient d’hériter de la base militaire française Barkhane démantelé au Mali pour insuffisance de résultats est victime d’une attaque très meurtrière des djihadistes qui a vu une centaine de soldats Nigeriens tués sans compter les graves pertes matériels. Pourtant, le Niger est membre de la CEDEAO et une base française est sur son sol.
Certaines sources locales affirment que ces djihadistes sont en complicité avec des soldats français. Ces sources révèlent que des soldats français auraient été capturés dans les rangs djihadistes. Devant le refus de l’armée Nigerien de les libérer , l’Élysée aurait ordonné des bombardements du convoi transportant ces terroristes.
Voilà une situation qui devrait préoccuper la CEDEAO au lieu de cela se sont des initiatives vivant à garantir l’indépendance des pays africains qui sont combattus.
À quoi ça sert d’avoir de minuscules États sans véritable poids en Afrique. Ce continent n’a aucun poids sur le plan mondial, aucun membre permanent au conseil de sécurité de l’Onu , aucun droit de veto et pourtant c’est le continent qui a le plus de pays..Mais quel type de pays ? Ceux là qui sont de véritables réservoir de matières premières des pays du Nord mais incapable de s’occuper des populations. Et pourtant certains africains avec la complicité de l’Occident continuent de lutter pour la partition des pays africains.
Le Cameroun, l’Éthiopie, le Soudan , le Nigéria et autres font l’expérience des sécession stupides des individus dangereux pour l’épanouissement de l’Afrique. Si l’on peut condamner des coups de force, on ne saurait nier que cette initiative est une solution idoine pour stabiliser le Sahel . Vive la FÉDÉRATION BURKINA- GUINÉE- MALI
Simon Metsengue
