Gabon/Environnement : One Forest Summit, Paul Biya annoncé à Libreville le 1er Mars !
Le Président en Exercice de la CEMAC , Paul Biya est annoncé au Sommet sur la préservation de la Forêt le 1er Mars prochain à Libreville. Quels peuvent être les enjeux de ce sommet ?
Le sommet de Libreville avait été annoncé en marge de la Cop 27 en Égypte en Novembre 2022 par les présidents Emmanuel Macron et Ali Bongo du Gabon, sommet destiné à élaborer les stratégies de préservation des forêts tropicales . Le ONE FOREST SUMMIT a pour objectif de mobiliser l’attention des politiques autour de la sauvegarde des forêts tropicales menacées par l’action de l’homme axée sur la déforestation et la surexploitation. Durant le sommet, un accent sera mis sur la préservation de la 2ème réserve forestière du monde, le Bassin du Congo, Bassin que le Cameroun partage avec plusieurs pays d’Afrique Centrale.
En sa qualité de Président en exercice de la CEMAC, le président Camerounais Paul Biya est annoncé pour porter les problèmes que la 2eme plus grande réserve forestière situé en Afrique Centrale rencontre et ensemble, pouvoir apporter des solutions politiques adaptées à préserver le 2eme poumon mondial. En effet , La forêt du bassin du Congo en Afrique centrale est le deuxième massif forestier tropical après la forêt amazonienne. Elle couvre près de trois millions de km2 et est partagée entre six pays, le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo, la République démocratique du Congo, le Gabon et la Guinée équatoriale.
En raison de la surexploitation du bois, notamment par les entreprises étrangères, la déforestation est importante avec pour conséquence les dégâts écologiques qui entraînent une diminution de la biodiversité sans compter les conséquences d’ordres économiques avec la perte de ressources financières à long terme. C’est donc l’occasion pour les pays qui ont en partage ce 2ème poumon mondial de mettre sur la table les problèmes du bassin du Congo qui compromettent la survie de la planète.
Paul Biya n’est pas sollicité à ce sommet par hasard. Lors de la Cop 21 en Novembre 2015 , il avait tiré la sonnette d’alarme en France en ces termes ” Deux sujets interpellent la COP21.
Il s’agit d’abord de la dégradation continue des forêts en Afrique Centrale.
Celle-ci diminuera la contribution de ce massif forestier à la réduction des gaz à effet de serre.
NOUS DEVONS SAUVER LES FORETS DU BASSIN DU CONGO. NOUS DEVONS SAUVER LE SECOND POUMON DE LA PLANETE.
La désertification, qui affecte les pays voisins du lac Tchad, nous préoccupe également.
Cet immense plan d’eau, absolument indispensable à la vie des populations et à la biodiversité, est en voie d’assèchement progressif. Il a déjà perdu 90 % de sa surface initiale.
SAUVONS LE LAC TCHAD.” Paul Biya, le 30 Novembre 2015.
Les pays d’Afrique Centrale payent le lourd tribut du changement climatique dont sont responsables les grands pays pollueurs tels que la France , la Chine , les Usa ou encore la Russie et autres pays industrialisés. Le combat des pays du Sud en général et de l’Afrique Centrale en particulier est de contraindre ces grands pollueurs à réduire leur taux d’émission de gaz à effet de serre mais aussi de payer les dommages qu’ils font subir aux pays moins pollueurs comme le Cameroun.
Simon Metsengue
