France/Nouveau pacte financier mondial : de faux espoirs pour l’Afrique ?

France/Nouveau pacte financier mondial : de faux espoirs pour l’Afrique ?

Le Sommet sur l’environnement pour un « nouveau pacte financier mondial » s’est achevé le 22 Juin dernier a abouti à des promesses et très peu d’accord pour les africains. A quoi a servi cette forte mobilisation ?

Le sommet de l’environnement axé sur un nouveau pacte financier mondial s’est achevé le 22 juin dernier à Paris en France, ayant mobilisé une Quarantaine de chef d’Etats et de gouvernements du monde entier durant deux jours pour tabler sur les problèmes de dérèglement climatique entrainant de graves dommages sur la planète qui plombent les économies des pays du Sud en majorité, alors que les pays du Nord , grand pollueurs , développent tranquillement leur programme nucléaires, industrielles et autres pour améliorer sans cesse le niveau de vie de leur population. Pour remédier ou alors atténuer les souffrances de ces pays moins pollueurs du monde qui sont victimes des affres du dérèglement climatique , il était de bon ton de mettre sur pied un «  nouveau pacte financier ».

                    Le nouveau pacte financier a-t-il été acté ?

Concrètement pour les pays africains, le sommet s’est achevé par un accord de restructuration de la dette de la Zambie. Le Sénégal a décroché un accord pour sa transition énergétique évalué à 1640 Milliards de FCFA. Partenariat pour une transition énergétique équitable qui va associer la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada et l’Union européenne qui va courir jusqu’en 2030 pour atteindre 40% d’Energie renouvelable dans son programme énergétique.  Puis quelques promesses ont été réitérés par exemple Celui des pays riches du G20 de réallouer à hauteur de 100 milliards de dollars une partie de leurs réserves détenues au Fonds monétaire international (FMI), sous forme de droits de tirage spéciaux (DTS) vers les pays pauvres a été atteint. En clair aucun pacte n’a été signé.

Entre temps, certaines régions d’Afrique croulent sous le poids des dérèglements climatiques causés par les grands pollueurs. La région du Lac Tchad en est une parfaite illustration Celle-ci est passée de 25 000 km2 en 1964 à moins de 2 500 km2 actuellement exposant les populations riveraines qui en dépendent aux dérèglements climatiques, et dont la principale conséquence a été la détérioration des capacités productives de la région. L’adaptation aux bouleversements climatiques et aux transformations de l’environnement constitue dès lors un enjeu capital pour les populations, déjà fragilisées par le contexte socioéconomique de la région. Entretemps les principaux pays responsables pensent faire de l’aumône à ceux du Sud. De plus, ces pays demandent à ceux qui ont en partage le bassin du Congo de mieux protéger cette forêt qui est le poumon mondial. Que donnent ils en retour ? peu de chose. Il semble judicieux pour les pays du Sud d’utiliser d’autres méthodes contraignantes afin de parvenir à faire entendre la souffrance de leurs populations victimes de cette injustice.

Simon Metsengue

 

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