Crise Ouest-africaine : vers un affrontement armé des blocs occidentaux et Russe au Niger !
La CEDEAO Officielle s’est réunie à nouveau jeudi 17 Aout pour décider des modalités et de la date d’intervention militaire au Niger . De l’autre côté , une autre fraction de la CEDEAO des dissidents se réunit ce jour à Niamey pour peaufiner l’affrontement. Qu’est ce qui peut motiver les belligérants ouest africains à déporter la crise internationale en cours en Ukraine sur le sol africain?
La réunion de la CEDEAO Officielle a pris fin à Accra ce vendredi 18 Août 2023 . Au terme de celle-ci , il ressort que la date d’une éventuelle intervention intervention militaire au Niger est connue mais pas divulguée. Mais pour contenter les septiques à l’usage de la force, une mission de la CÉDEAO conduite par l’ancien Président nigérian A.Abubakar devrait se rendre ce 19 Août à Niamey pour Message de fermeté à l’encontre de la junte puis une Visite au Président Bazoum. Cette CEDEAO Officielle a pour figure de proue , le Nigeria , la Côte d’Ivoire , le Sénégal et le Bénin. Les pays comme la Mauritanie s’étant montré farouchement opposés aux sanctions et à une quelconque intervention militaire au Niger . Le Liberia de son côté semble être dans la même position. Au Nigeria le Président TINUBU fait face à une farouche opposition de son parlement et une bonne partie de l’armée qui a même tenté de le renverser . Du coté de la Côte d’Ivoire, l’armée par la voix de certains hauts responsables disent ne pas devoir conduire les troupes ivoiriennes dans une guerre qui ne les concerne pas et sans intérêt pour le pays des éléphants. Le Sénégal de son côté est confrontée à une violente crise politique interne qui rend difficile un déploiement militaire au Niger même comme cela peut permettre un répit pour Macky Sall en ce que cela peut détourner l’attention de l’opinion sur le plan Interne.
Du coté des dissidents, menés par les Juntes du Niger , du Mali , du Burkina Faso et éventuellement de celle de Guinée Conakry.
Les armées du Mali et du Burkina Faso déploient déjà des avions de combat au Niger pour pour répondre à toute forme d’agression de la CEDEAO Officielle . Une réunion des dissidents mené par la Russie se réuni ce jour pour évaluer la menace afin de mobiliser les troupes suivant un plan savamment coordonné.
Sur place au Niger ,les troupes françaises sont stationnées à la demande de Mohamed Bazoum depuis leur expulsion du Mali . La junte au pouvoir au Niger depuis le 26 juillet dernier a demandé leur départ mais les autorités françaises ont dit ne pas reconnaître les putschistes comme interlocuteur du Niger. Et donc la force en attente de la CEDEAO Officielle peut compter sur les 1500 hommes de la France stationnées au Niger pour leur porter main forte . La France dans cette crise joue ses dernières cartes car si cette mission échoue , c’est la fin de son giron jadis appelé UEMOA ( Mali- Burkina – Niger – Guinee Conakry – Côte d’Ivoire – Bénin et Sénégal). Surtout que le Niger avec son Uranium était un partenaire indispensable pour la France. La Russie le sait bien et veut faire payer son soutien à l’Ukraine ainsi qu’à tous ses alliés de l’UE ou encore des USA avec qui elle se partage les mirobolantes opportunités dans cette sous région appauvrie.
Face à ce qui se prépare en Afrique l’UA a donné son avis qui devrait être soutenu par toutes les autres sous régions qui ne devraient pas admettre que la crise Ukrainienne se déporte en l’Afrique de l’Ouest avec de sérieuses conséquences dans le Sahel et le bassin du lac Tchad. Le mutisme des autres pays africains est très inquiétant et peut être lourd de conséquences
Simon METSENGUE
