Suisse/ Crime contre l’Humanité  : Pourquoi juger l’Algerien  Nezzar et pas la bande à Ayaba Cho ?

Suisse/ Crime contre l’Humanité : Pourquoi juger l’Algerien Nezzar et pas la bande à Ayaba Cho ?

La justice Helvétique renvoie l’ancien ministre algérien de la Défense Khaled Nezzar devant le Tribunal pénal fédéral pour infractions au droit international humanitaire. Il est accusé d’avoir approuvé et coordonné des tortures dans les années 1990 mais se refuse de juger les perpétrateurs des horreurs des régions anglophones du Cameroun qui vivent sur son sol.  Qu’est ce qui peut justifier une telle démarche des juridictions Suisses ?

La justice de la Confédération Suisse renvoie l’ancien ministre algérien de la Défense nationale et membre du Haut Comité d’Etat Khaled NEZZAR devant le Tribunal pénal fédéral pour infractions au droit international humanitaire au sens des Conventions de Genève entre 1992 et 1994 dans le cadre de la guerre civile en Algérie et pour crimes contre l’humanité. En particulier, le prévenu est soupçonné d’avoir approuvé, coordonné et encouragé, sciemment et délibérément, des tortures et autres actes cruels, inhumains ou humiliants, des violations de l’intégrité physique et psychique, des détentions et condamnations arbitraires ainsi que des exécutions extrajudiciaires. La quatre vingtaine dépassée   Khaled Nezzar avait été interpellé à Genève en 2011 à la suite d’une plainte déposée par des victimes de tortures et par certaines ONG. Une enquête pénale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité avait été ouverte. Puis en 2017 l’affaire avait été classée au motif de la méconnaissance du conflit en Algérie dans les années 1990. En 2018, l’Affaire resurgit. Cette guerre civile a fait plus de 200000 morts entre 1992 et 2000.

Pourtant, depuis 2016, l’ONG helvétique Action 237-Suisse a porté plainte à plusieurs camerounais d’origine vivant sur le sol Helvétique soupçonnés de financement du terrorisme dans les régions anglophones au motifs d’une lutte indépendantiste Tout comme les actes reprochés à cet ancien ministre algérien.  L’ONG évoque dans ses plaintes le principe de la Compétence Universelle convoqué pour réprimer les actes de terrorisme et les crimes contre l’humanité dans les régions anglophones du Cameroun. Chose que la Justice Suisse a toujours refusé d’admettre. Certaines voix s’élèvent au Cameroun pour dénoncer l’attitude complice de certains pays occidentaux à l’égard du terrorisme qui sévit dans ces régions camerounaises. Si l’on s’en tient à la position de la Confédération Suisse qui a souhaité être médiateur de ce conflit, il est donc compréhensible que sa justice veuille fermer les yeux sur les commanditaires vivant sur son sol qui financent les horreurs au Cameroun.  Comme la Suisse, plusieurs pays occidentaux hébergent les commanditaires et financiers du terrorisme au Cameroun et ce malgré les plaintes du régime de Yaoundé et de la société civile. Ils utilisent cela comme outil de chantage contre l’Etat du Cameroun au mépris même des lois internationales en matière de financement du terrorisme dans le monde.

Simon Metsengue

 

 

CATEGORIES
TAGS
Share This

COMMENTS

Wordpress (0)
Disqus ( )
error: Content is protected !!
%d bloggers like this: