Cameroun/Travaux publics : tronçon Obala -Nanga Eboko –Mboam , l’Odyssée de Nganou !
Le Ministre Camerounais des Travaux Publics a procédé à la visite d’inspection des travaux de bitumage de certains tronçons des régions du Centre et de l’Est du pays notamment le tronçon Obala_Nanga Eboko_Bouam Long de plus de 70 km. Retour sur les avancées et les entraves de ce projet routier .
Le Minsitre camerounais des Travaux Publics, Emmanuel_Nganou_Djoumessi, a effectué le 06 Septembre dernier une visite inspection sur certains chantiers routiers localisés dans les Régions du Centre et de l’Est. Il s’agissait précisément des projets Obala_Nanga Eboko-Bouam ; lot3: Nding-Mbgaba long de 40,461km, les Travaux supplémentaires de la voirie de Minta longs de 1,25 km ; le prolongement du tronçon Mbgaba-Mbet, 9km et Mbgaba_Mbet_Bouam, phase 1, section: Bouam_Diang_Adom long de 25,225 km réalisé par l’entreprise Camerounaise Bungs-Sarl. Ce chantier notamment le lot Din-Ngaba long de 40.461 km dont les travaux sont réalisés à près de 88% et le prolongement Ngaba –Mbet long de 9km dont les travaux sont réalisés sur 6 km, seule chose qui freine, deux habitations sur le tronçons encore non indemnisées. Le Ministre en a fait quelques précisions pour diligenter la situation « j’ai demandé très rapidement que le Préfet puisse travailler en commission avec les propriétaires pour que nous les réinstallions. Ce qui signifie leur aménager un nouvel espace puis leur payer les indemnisations pour construire leurs maisons. Ca va se faire dès la semaine prochaine »
Si pour ce tronçon, l’ingénieur de l’Etat est serein et sûr que la livraison sera effective en Novembre 2023, ce n’est pas le cas du tronçon Bouam-Diang-Adom long de 25,225 km. En effet, le Ministre des travaux publics déplore une « mobilisation de l’entreprise insatisfaisante » ce qui lui vaut une mise en demeure non pas pour la résiliation du contrat mais pour mettre plus de pression sur l’entreprise afin d’honorer les engagements pris, explique le Maitre d’ouvrage «je vais revenir par mes équipes évaluer les efforts qui ont été fait depuis l’évaluation de la mise en demeure pour qu’il y ait un constat de défaillance , constat qui va signifier que l’entreprise est incapable poursuivre les travaux parce que la mobilisation des équipements n’est pas satisfaisante, que les ressources humaines ne sont pas présentes. Là nous serons fort d’y aller parce que l’avance de démarrage a été payée, les premiers décomptes ont été payés donc l’entreprise se doit de s’organiser. » Nganou Njoumessi est un peu au carrefour de plusieurs enjeux, celui d’aider et de capaciter les entreprises locales de son secteur pour insuffler une plus-value des entreprises locales dans ce secteur dominé par les entreprises internationales d’une part mais aussi de veiller à la bonne matérialisation des projets de développement instruit par le Président Camerounais Paul Biya. Là encore le Ministre explique comment compte t’il concilier les deux options : « Au cours de la séance de travail restreinte que nous avons eu tout à l’heure je lui ai indiqué qu’elle nous propose un chronogramme de rattrapage de délais. Dans celui-ci, il pourra lui être fixé des objectifs mensuels à atteindre pour que, quoi qu’il en soit, la route soit construite. Notre option c’est d’accompagner l’entreprise à réaliser l’infrastructure et pas nécessairement de prononcer des résiliations. » C’est donc un vrai casse-tête dans lequel l’ingénieur du gouvernement est confronté. Mais il en a l’habitude, il saura en venir à bout pour que le développement soit sauf.
Simon Metsengue
