Cameroun/Société : Paranoa tribale, un fléau contre la cohésion sociale !

Cameroun/Société : Paranoa tribale, un fléau contre la cohésion sociale !

« Notre famille n’épouse pas les Bamilékés » est un extrait d’Une conversation attribuée du milieu de terrain des Lions Indomptables Martin Hongla, qui enflamme l’opinion ce début de semaine au Cameroun. Qu’est ce qui peut justifier une telle frilosité ?

Une nouvelle polémique enfle la toile ces derniers jours mettant en cause les propos tenus ou non du footballeur camerounais Martin Hongla, qui selon les dires des uns et des autres l’accusent d’avoir dit que « sa famille n’épouse pas les bamilékés ». Le Cameroun, pays d’Afrique centrale regorge près de 300 tribus compris dans 4 aires culturelles. Ces tribus vivaient en harmonie jusqu’à l’avènement des nouveaux médias. Les mariages interculturels étaient la conséquence d’une intégration nationale aboutie.  Le Président Camerounais, Paul Biya, originaire du Sud Cameroun avait dans un premier temps pris pour épouse Jeanne Irène Atcham, femme du Centre Cameroun, partie dans l’au-delà en Juillet 1991 puis remarié à une femme de l’Est qui est l’actuelle première dame du pays. Chantal Vigourou, première dame du Cameroun, fait la fierté de sa belle-famille du Sud profond en particulier et du Cameroun en général par ses œuvres en tant que mère de la Nation Cameroun sans que quelqu’un se pose des questions sur ses origines.

 

A l’image du couple présidentiel camerounais, plusieurs milliers de couple camerounais épousent cette configuration sans que cela fasse la moindre promotion ou propagande. Le Premier Ministre, Joseph Dion Ngute orignaire du Sud-Ouest a pris pour épouse, une dame du Centre Cameroun. On peut en citer des centaines et des milliers de cas comme ceux -là de mariages interculturels qui témoignent de la forte intégration nationale et de la cohésion du pays. D’autres choisissent par contre de prendre pour conjoint les prétendants de leurs tribus non pas parce qu’ils sont tribalistes mais parce qu’ils sont soucieux de la promotion de certaines valeurs de leur culture. Des leaders politiques comme le Professeur Maurice Kamto ont choisi, une qui soit de sa région et qui fait sa fierté. C’est cela le Cameroun.

Seulement, une certaine milice à manque de visibilité a pris fait et cause pour la promotion d’une certaine paranoa anti tribale, généralement, ceux-ci ramènent tout à deux tribus : les bamilékés et les Bulus. Ils scrutent les médias tant sociaux que classique à la recherche d’un propos qui pourrait entrer dans leur registre, le Pr Claude Abé en a fait les frais de leur fureur hier, Boukar Chef de Cabinet du Président de l’Assemblée Nationale, aujourd’hui c’est Martin Hongla  qui en fait les frais. Seuls les étrangers au Cameroun peuvent se faire une idée sur les élucubrations qui sont contées dans les réseaux sociaux. Les camerounais dans leurs immenses majorités savent que l’intégration nationale et le brassage culturel sont une réalité au Cameroun. Que cette milice nocive colle un peu la paix aux camerounais car ils ont des préoccupations plus importantes qu’ils ne devraient pas perdre une seconde pour prêter du flanc à cette chimère. Vivement que l’opinion ignore ce type de sujets périphériques

Simon Metsengue 

    

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