Cameroun/catastrophe naturelle : Mbankolo, plusieurs dizaines de disparus dans un éboulement !
C’est à la suite d’une pluie diluvienne qu’une digue d’un vieux lac artificiel a cédé lâchant une haute coulée boueuse qui a englouti près de 20 personnes et faits de nombreux dégâts matériels dans la nuit de Dimanche 08 Octobre à Yaoundé au Quartier Mbankolo
Des pluies diluviennes se sont abattues dans la capitale camerounaise durant de longues heures en fin d’après-midi de Dimanche 08 Octobre 2023. Ces pluies ont occasionné la désagrégation de la digue d’un vieux lac artificiel qui a lâché une forte coulée boueuse et occasionné un grand éboulement dans la vallée au quartier Mbankolo, arrondissement de Yaoundé 2, département du Mfoundi dans la région du Centre du pays. A ce jour, l’on dénombre une trentaine de morts la plupart ont été placés à la morgue de l’hôpital Central de Yaoundé. Les recherches continuent sous les décombres de la quarantaine de maisons ensevelies dans l’éboulement.
Cette situation regrettable et qui une fois de plus cause de nombreux dégâts matériels et de nombreuses pertes en vie humaine traduit une certaine légèreté dans la construction des habitations au Cameroun. Il y a 2 ans, à l’Ouest à Ngouache, un drame similaire a décimé des dizaines de personnes et engloutis plusieurs paquets de maison. Le doigt accusateur a été pointé sur la tolérance administrative de l’Etat préférant ménager ceux-là par leur irresponsabilité et leur incivisme ont choisi de construire dans les zones à risque sans se soucier de leur propre sécurité. Quelques mois seulement après, ceux qui aujourd’hui sont victimes de l’éboulement de Mbankolo étaient restés insensibles à cette actualité. Ils paient pour beaucoup par leur vie ou bien par la perte de leur investissement le prix de leur insouciance. D’autres cas sont dans plusieurs quartiers de Yaoundé : Mvog Betsi , Nkolbisson , Oyom Abang ou à Bafoussam qui ne s’imaginent pas que ce qui arrive à Mabnkolo peut aussi leur arriver. Les autorités vont s’expliquer, donner les raisons qu’ils savent donner en de telles circonstances mais fermeront les yeux sur les nombreux cas d’habitation dans les zones à risque. Une journée peut être 2 de deuil national vont être décréter et tout repartira comme d’habitude.
Dans les années 2004-2005, à Yaoundé, l’ancien Délégué du Gouvernement Gilbert Tsimi Evouna avait déguerpis plusieurs habitations dans les zones à risque. Beaucoup avaient crié au tribalisme d’autres à la cruauté des autorités. Certains groupes lui ont même promis la mort et lui avait rétorqué « je marche avec mon cercueil sur la tête ». Les opposants au régime avaient évoqué la cruauté et l’insouciance du gouvernement face à la souffrance des populations. Une fois de plus, ils vont encore accuser le gouvernement et ainsi va la vie dans le « continent » Cameroun
Simon Metsengue