Cameroun /Crise au PCRN : Kona-Libii entre Orgueil et discernement !
Le Président National du PCRN, H. Cabral Libii a vu son Congrès interdit à Kribi par l’autorité Préfectorale alors que le Fondateur Robert Kona projette plutôt celui-ci en Mars 2024. Et si ce dissenssus était la preuve d’une gestion approximative des faucons du parti ?
Le Parti camerounais pour la Réconciliation nationale-PCRN vit une crise interne qui rend assez difficile sa préparation pour les échéances électorales qui pointent à l’horizon. Le top management du parti a annoncé un congrès électif interdit par le Sous-préfet de Kribi II en raison des dissensions au sein du parti. De son côté, le Fondateur du Parti Robert Kona a fait un point de presse le 14 Décembre dernier pour dénoncer la façon dont sont gérées les affaires dans le PCRN et a fini par annoncer à son tour le Congrès pour Mars 2024.
Crée le 14 février 2003, le PCRN a atteint son apogée avec la prise de la présidence par l’honorable Cabral Libii qui était sorti 3ème à la Présidentielle de 2018 gagnée par l’actuel Président Camerounais Paul Biya. Les élections locales qui ont suivi ont permis à ce parti de se tailler 5 députés, 7 mairies et plus de 200 conseillers municipaux. Au parlement, le parti est représenté au bureau de l’Assemblée Nationale avec un poste de secrétaire. Tout ceci donne un poids politique important à ce parti. Le pari après ce que les observateurs peuvent appeler percée politique réside donc désormais dans le maintien ou l’ascension. Pour ce faire il incombe pour le dirigeant d’être un vrai manœuvrier mais aussi un bon négociateur. Mais ce qui est vu ici est très loin de satisfaire ces exigences des grands appareils politiques. Ce Problème avec le fondateur trahi mal l’incapacité à négocier pour l’intérêt général. Chose qui fait croire que leur appareil est en train échapper au contrôle selon qu’on se trouve d’un bord comme dans l’autre.
Le camp de l’Honorable Cabral Libii peut réclamer la paternité du succès du parti, il en aura droit. Car c’est avec lui que ce parti a été connu au grand public et engrangé ces victoires sur le plan local. Mais sans appareil il ne pouvait y arriver. Cela pose donc le problème de la capacité de celui qui est arrivé 3ème à la présidentielle de 2018 à prétendre gérer le Cameroun s’il n’est pas déjà apte à gérer les contradictions au sein de son parti. En clair un Chef d’Etat d’un pays comme le Cameroun qui est très complexe doit être apte à gérer de multiples contradictions et dilemmes. Ajouté à cela le robustesse des relations internationales et donc si l’on trouve des boucs émissaires partout pour un problème interne à son parti peut on être un sérieux candidat pour le fauteuil présidentiel ? En tout cas, Mars est certes lointain mais certain. Cabral Libii est donc attendu sur ce chantier interne du PCRN.
Bertin Metsengue