Afrique de l’Ouest : Début d’une fin douloureuse de la CEDEAO !
Le Burkina Faso, au Mali et au Niger ont quitté la communauté économique et douanière des Etats de l’Afrique de l’Ouest-CEDEAO ce dimanche 28 janvier 2024 avec effet immédiat.
C’est une décision historique, un coup de massue sur la tête de l’organisation Ouest-Africaine et à ces puissances étrangères qui utilisent cette organisation pour légitimer des actions déstabilisatrices de certains Etats en inimitié avec ces puissances étrangères. La Cote D’Ivoire en 2011 en est un parfait exemple. Le Mali depuis plus d’une décennie a été partitionné par des djihadistes sans que cette organisation sous régionale lève le petit doigt. Mais l’on a bien vu celle-ci mobilisée pour envoyer une force pour déloger la junte au pouvoir à Niamey. Il a fallu que Bamako, Ouaga et Niamey se mettent sur le pied de guerre pour voir cette forme reculer. À se demander qui avait intérêt à déstabiliser le Niger, la réponse est tout trouvée.
Les trois pays ce weekend ont donc décidé de prendre leur destin en main. « Prenant toutes leurs responsabilités devant l’histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest » peut-on lire du communiqué conjoint signé par les dirigeants de ces Etats. Ils ont pris leur responsabilité devant l’histoire. Certains voient en cela une décision lourde de conséquence. Car les 3 pays n’ont pas accès à la mer et donc étaient jusqu’ici dépendant des pays comme le Nigéria, la Cote d’Ivoire ou encore le Sénégal ou encore le Bénin. Certes, mais faut aussi noter que le Niger est limitrophe à un pays non membre de la CEDEAO à travers le lac Tchad qui est le Cameroun pays d’Afrique Centrale qui a 400 km de cote et doté de 3 ports un port fluvial, le Port autonome de Douala, deux port maritimes le Port autonome de Kribi, 2ème plus important port du Golfe de Guinée mais aussi le port de Limbé. Et donc, ces pays pourraient exploiter le corridor du Lac Tchad pour transiter leur produit. Leur voisin le Tchad, exploite son pipeline depuis près de 20 ans qui passe par le Cameroun. Celui-ci peut subir une expansion vers ces trois pays qui recherchent activement leur souveraineté. Une chose est sûr, les dirigeants de la CEDEDAO doivent revoir leur collaboration avec certaines puissances étrangères qui utilisent cette organisation pour leur intérêt particulier au détriment de ceux de la communauté. À défaut, cette sortie risquerait se poursuivre avec d’autres pays pour finir par signer l’acte de décès de la CEDEAO
Simon Metsengue
