Cameroun/fête de la Jeunesse : le Fer de lance en danger !

Cameroun/fête de la Jeunesse : le Fer de lance en danger !

Le Cameroun célèbre le 11 Février prochain la 58ème édition de la fête de la jeunesse sur le thème « Jeunesse, import substitution et patriotisme économique pour le progrès du Cameroun ». Cette fête a-t-elle encore sa raison d’être ?

Le Cameroun est l’une des rares nations au monde qui consacre une fête nationale pour sa jeunesse depuis 1966. Cette fête, instituée par les pères fondateurs de la grande nation Cameroun est intervenue après le perte d’une partie du Kameroun Originel, finalement rattachée au Nigéria à la suite d’un referendum controversé dont les résultats restent discutables jusqu’à nos jours. Cette partie du Cameroun, le Northern Cameroon octroyée au Nigéria avait alors plongé le pays « continent » dans un deuil de plus de 5 ans. C’est alors que les pères fondateurs de la grande Nation Cameroun ont donc donné une mission à la jeunesse camerounaise de tous les temps consacrée autour de deux points : reconquérir le territoire perdu et faire du Cameroun une Nation, un Etat et une République, un et indivisible. C’est donc à la lumière de ces deux exigences fondamentales édictées au soir des funérailles, du Cameroun dépourvu d’une partie importante de sa nation, que chaque génération au fil du temps et des âges questionne son impact sur l’atteinte de ce double objectif.

Bayam sellam économique le temps de l’import –substitution a sonné

Pour ce qui est de la génération actuelle et en 2024, le gouvernement à travers le ministère de la Jeunesse et de l’éducation civique les invite à évaluer ce double objectif autour du thème « Jeunesse, import substitution et patriotisme économique pour le progrès du Cameroun ». Ce thème intervient dans un contexte marqué par une forte récession économique et une inflation trop forte qui met l’épanouissement du Camerounais lambda à rude épreuve. Loin d’être un slogan, l’import-substitution est une solution idoine pour relever le niveau de vie de la jeunesse fer de lance de la nation. Plusieurs acteurs économiques ont pendant longtemps essoré les devises du pays à coup d’importations des produits qui manifestement pouvaient être produits localement. La Covid est venue leur rappeler la nécessité de réduire les importations et financer la production de ces denrées dans le terroir. Beaucoup trainent le pas car, ils veulent continuer d’abuser des efforts du pays à leur dépend. Mais la détermination du Président camerounais Paul Biya ne fait l’objet  d’aucun doute là-dessus. Le Blé, le Manioc, le poisson, l’huile de palme et autres doivent être réduit en importation et les filières locales doivent prendre le relais. Si ce challenge de la jeunesse est pendant, celui de l’incivisme et la crise des modèles pour les jeunes est encore plus accrue.

 Vulgaires vandales de la BAS , incitateurs à la haine tribale, apôtres de la déstabilisation, Amba et Boko Haram pourquoi persécuter la Nation et la République ?

Durant cette dernière décennie, la jeunesse camerounaise aura été Fer de lance de la Nation mais aussi pour certain fer du poignard empoisonné contre la Nation. Boko Haram Camerounais a tenté de faire vaciller le pays par le Grand nord mais en vain, les ambas ont pris le relais en 2016 dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest ancienne Surthern Cameroon comme pour insulter la mémoire des pères fondateurs mais en vain. En 2018 à la faveur de la Présidentielle de 2018, un mouvement politique ethno-fasciste a fait naitre une nébuleuse en Europe avec pour siège l’hexagone dans le but d’exaspérer les luttes tribales au pays. Cette nébuleuse a connu un échec cuisant ainsi que le leader qui en était le promoteur sournois. Si le Pays de Paul Biya a vaincu ces mouvements irrédentistes, pourra t’il venir à bout de cette gangrène sociale qui l’attaque ?

Les influenceuses et influenceurs, cette gangrène au cœur d’une jeunesse au carrefour de plusieurs maux !

Le Cameroun fait face à un cancer social : le phénomène d’influenceuse. Qui est influenceuse ou influenceur au Cameroun ? c’est cet internaute qui attire une multitude de personnes sur son ouverture cybernétique au monde. Pour les opérateurs mondiaux comme facebook, plus on a de visiteurs plus on est rémunéré en devise. Ce principe a amené même les idiots à s’ériger en modèle. Les mécanismes traditionnels d’ascension sociale sont bouleversés. C’est alors que pour avoir beaucoup de followers on peut insulter la première dame, dire toute sorte de connerie pour s’attirer le max de cyber curieux. D’autres exposent leur partie intime car en course pour la cyber popularité. Comment peut-on encore vanter les mérites de l’éducation, de l’école et des fonctions nobles à côté des gens qui peuvent après ramassis de connerie dans un direct peut se faire dix voir 50 fois le salaire d’un médecin ou d’un enseignant.  C’est normal au Cameroun, qu’un journaliste choisit plutôt d’être influenceur,  appelle au soulèvement populaire non pas parce qu’il croit à ce qu’il dit mais juste pour s’assurer que 5000 followers ont suivi son ramassis d’inepties. Ça craint et il faut un sursaut d’orgueil national pour diluer ce phénomène nocif afin de sauver l’éducation des jeunes seul gage leur permettant d’atteindre les objectifs fixés par les pères fondateurs de la Grande Nation Cameroun le 11 Février 1966.

Simon Metsengue

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