Cameroun-Niger/ Energie : Un nouveau Pipeline en vue !

Cameroun-Niger/ Energie : Un nouveau Pipeline en vue !

Depuis le départ des pays de l’Alliance des Etats du Sahel-AES de la CEDEAO, ceux –ci envisagent poursuivre des négociations avec le Cameroun pour écouler leur produit pétrolier vers le système International   

Les régimes militaires des trois pays de l’AES ont décidé unanimement de quitté la CEDEAO le 24 Janvier 2024 évoquant le contrôle de l’instance sous régionale par des puissances impérialistes et qui ne servirait plus l’intérêt des pays membres. Ce départ les privait de facto ces pays de l’hinterland de l’accès à la mer.  Ces pays ne pouvant pas se passer de cet accès lorgnent désormais le Cameroun Pays d’Afrique Central qui a 400 km de côte et 3 ports à son actif. Deux ports maritimes : Limbé et Kribi et un port fluvial Douala. Ces pays ne jettent pas leur dévolu aujourd’hui sur le Cameroun et leur choix n’est pas hasard. Ces pays ont été témoin de la réussite du Pipeline Tchad-Cameroun depuis 2003, plus de 1200 km d’oléoduc jusqu’au port de Kribi.

Ce projet d’acheminer le pétrole brut via le Cameroun ne date pas d’aujourd’hui pour ce qui est du Niger. En 2013, un accord a été passé entre Yaoundé et Niamey suite à l’application de la loi n°96/14 du 5 août 1996 du Cameroun portant régime du transport par pipeline des hydrocarbures en provenance des pays tiers. L’accord fixe les conditions de transit sur le territoire camerounais des hydrocarbures en provenance du Niger et leur évacuation jusqu’à la côte atlantique camerounaise. En 2018 le Niger est revenu à la Charge pour concrétiser cette demande en se greffant au pipeline Tchad Cameroun. Seulement, les certaines officines occidentales hostiles à Yaoundé ont déconseillé le pouvoir de l’époque ne Niamey de mettre la destination Cameroun de Côté.  Le Niger de Mohamed Bazoum a opté pour le Benin le projet a été lancé en 2023, un  méga-projet d’environ 1980 kilomètres dont 675 kilomètres sur le territoire béninois a été confié à l’entreprise chinoise China National Oil and Gas Exploration and Development Company Ltd (CNODC). Avec le départ du Niger de la CEDEAO, les yeux sont rivés vers le premier choix, la première option, le Cameroun. À son temps, le ministre Nigérien de l’époque Hassoumi Massaoudou expliquait bien le choix du Cameroun par des raisons économiques et sécuritaire. « En cas d’abandon de l’option tchado-camerounaise, l’investissement à consentir par le Niger passerait alors du simple au double, puisqu’en plus du pipeline à construire, en territoire nigérien, il va falloir construire en intégralité un autre oléoduc du côté béninois, alors que le pipeline Tchad-Cameroun, lui, existe déjà ». Ce choix reste d’actualité aujourd’hui. Le Pipeline du Niger passera par le lac Tchad ou par le Tchad pour rejoindre l’Oléoduc  du pipeline Tchad Cameroun avec l’avantage que les couts et le temps de réalisation seront bien moins importants que l’option du Benin à cela s’ajoute le clash avec les pays de la CEDEAO dont le Benin en fait partie.

Une certaine instabilité autour du Cameroun entretenu par certains pays impérialistes est la preuve de l’incapacité de ceux-ci à contrôler le pays de Paul Biya et l’empêcher d’atteindre son émergence. Boko Haram en est une illustration que l’Homme du 06 Novembre a jugulé avec maestria. Voilà un projet qui aurait pu échapper au Cameroun qui s’annonce en perspective. Le mot « le Cameroun Compte rester maitre de son destin » est un crédo qui a tout son sens.

Simon Metsengue 

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