Cameroun/Déstabilisation : APC & ATPC, unis pour la cause ?

Cameroun/Déstabilisation : APC & ATPC, unis pour la cause ?

Le Ministre de l’administration Territoriale a mis fin aux activités illégales des regroupements politiques de certaines formations pour des raisons jugées dangereuses pour la sécurité. Manœuvre antidémocratique ou de désamorçage d’un processus de déstabilisation ?  

Le Ministre Paul Atanga NJI de l’Administration Territoriale dénomination attribuée au Ministère de l’Intérieur au Cameroun a signé le 12 Mars 2024 un communiqué de presse interdisant les activités de l’Alliance Politique pour le Changement-APC et l’Alliance pour la transition politique au Cameroun- ATPC. Les motifs évoqués par le patron de l’Administration territoriale sont entre autre le fait que ces alliances fonctionnent comme les partis politiques alors qu’elles ne sont pas sur le plan de la forme. Dans le fond, les rapprochements de certains avec les personnes reconnus coupables de pratiques terroristes ou encore le fait même de parler de transition politique au Cameroun alors même que le pays fonctionne normalement dans ses différentes composantes fonctionnelles donnent à croire que ces groupes jugés illégales ne travaillent pas pour la continuité de l’ Etat démocratique du pays mais bien sûr de le plonger  dans l’instabilité qui mettrait alors le pays dans l’incapacité d’enclencher le processus électorale prévu l’an prochain.

 

Depuis 1990, le pays a été ouvert au pluralisme politique et à la démocratie. De Mars 1992 à date le pays a connu une série de 7 élections présidentielles, pratiquement autant pour les législatives et les municipales. Le pays selon les lois de la constitution de 1996, a parachevé la mise en place de ses institutions entre 2013 et 2020 avec la mise ne place du Sénat en 2013, en 2018 la Conseil Constitutionnel et en fin la mise en place des Régions auréolés par un statut spécial pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest Marquant ainsi la fin de la mise en place d’Un Etat moderne Démocratique, Unitaire et décentralisé en 2020. Toutes ces institutions sont fonctionnelles. Pour ce qui est de l’Institution présidentielle, l’actuel Chef de l’Etat Paul Biya est à la fin de son mandat. Qui sera à terme en Octobre 2025. Il devra donc s’il souhaite continuer son magistère, gagner la prochaine présidentielle qui se prépare déjà. Il en est de même pour les députés et les conseillers municipaux. D’où vient -t-il que certains hommes mettent en place un groupe de partis politiques pour une cause anti démocratique ? bien noter que la transition politique s’opère dans une situation de putsch ou de prise de pouvoir anti constitutionnelle caractérisée par passage progressif d’un régime non-démocratique, par exemple une dictature, à une démocratie. Ce qui ne saurait être le cas du Cameroun actuellement. Par ailleurs qu’est ce qui justifierait le rapprochement avec un individu reconnu très dangereux pour l’indivisibilité et l’unité du Cameroun ? Toutes choses qui amènent le Ministre camerounais de l’intérieur à recadrer ces groupes de partis en marge des règles en la matière au Cameroun. La saine concurrence politique est une réalité au Continent Cameroun. Cela devrait il ouvrir la porte à des dérives qui pourraient compromettre la stabilité du pays ?

   Simon M. 

 

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