Cameroun/politique : les « Transitons à la Transition », Cavaye Crache du « feu » à l’Hémicycle !
Dans son discours de clôture de la Session Parlementaire de Mars 2024, le Président de l’Assemblée Nationale est revenu sur le phénomène des Alliances pour la transition au Cameroun
Ce 03 Avril 2024 était jour de clôture de la 1ère session parlementaire de l’an 2024 consacrée au renouvellement des bureaux des deux chambres du parlement camerounais. Si les deux chambres ont choisi de reconduire les mêmes bureaux à quelques légères modifications près, le discours du Président de la Chambre basse du parlement est monté d’un cran.
Certains attendaient un discours modéré comme à l’accoutumée, celui d’un patriarche, d’un père de famille et d’un homme bien connu pour sa pondération et son sens du pacifisme, mais c’était sans compter sur l’autre côté de l’Homme qu’une certaine classe politique a réveillé avec des démarches ambigus. En clair, prenant la parole ce 03 Avril, il s’étonnait de ce que certains hommes politiques se soient regroupés autour d’une idée de transition et d’alliance politique « comme à l’accoutumée et parallèlement à nos travaux, une certaine actualité a défrayé la chronique dans notre pays. Aussi, avons –nous entendu parler d’alliance et de transition au Cameroun.. » H. Cavaye Yéguié Djibril.
S’il n’abonde pas sur des questions d’alliances, le Natif du Mayo Sava dans l’Extrême Nord, est d’avantage étonné qu’un groupe de politiciens se recrutant dans l’opposition évoque une idée de transition au Cameroun alors même que le pays est stable et toutes ses institutions et pouvoirs régaliens sont fonctionnels. Le Chef de Mada, dans un ton pédagogique professe à l’endroit ce qui ceux qui peuvent être considérés ici comme des égarés politiques un cours magistral de droit constitutionnel en la matière. « . Des transitions politiques en Afrique nous les connaissons et nous savons où elles sont et dans quelles circonstances, parfois douloureuses elles ont été mises en place. Toutes sont intervenues à la faveur d’une panne ou d’une rupture du pouvoir en place. Elles sont selon les cas, adulées, tolérées ou acceptées par le peuple et la communauté internationale mais n’ont aucune légitimité. Leur principale marque déposée est la prise de pouvoir par la force. C’est-à-dire qu’elles n’ont aucun fondement démocratique […] Tout cela et à l’évidence ne correspond guère à la réalité qui est celle du Cameroun » explique le Très Honorable Cavaye Yéguié Djibril
Si la méthode, la pédagogie et la science s’appliquent aux apprenants et à l’amphi, sur le terrain politique, l’Homme de Tokomebéré sait bien qu’il ne faut jamais permettre que l’opinion soit déroutée par des illusionnistes. Pour ce faire, il a choisi un registre des mots et des expressions révélateurs qui renvoient les « Transitons de la Transition » à leurs propres fantasmes et illusions sans omettre d’éclairer la lanterne sur la vérité implacable du Cameroun « Alors à la question, une Transition au Cameroun, pourquoi faire ? N’est-ce pas là un débat sans Objet ? » Comme pour reprendre l’expression du Président Camerounais Paul Biya, dans les années 1990 parlant de la conférence Nationale souveraine. En tout cas Cavaye Yéguié, Membre élu du bureau politique du RDPC sur les 20 que compte cet auguste bureau renvoie ces acteurs politiques à le retrouver sur le terrain en 2025 lors des échéances électorales et nulle part ailleurs.
Simon Metsengue