Cameroun/Arts et Culture : Assemblée Nationale, le Grand Coup de Biya contre la Précarité des Artistes !
Le Président Camerounais Paul Biya a soumis 3 projets de lois à l’Assemblée Nationale ce 13 juin 2024 visant à capitaliser les efforts des artistes camerounais sur les plateformes numériques et cybernétiques et défendus par le Ministre Bidoung Kpwatt des Arts et de la Culture
C’est une journée historique, s’exclame le Dr Ate Bazor PCA de la SONACAM, membre de l’importante délégation qui accompagnait ce 13 Juin 2024 le Ministre Camerounais des Arts et de la Culture à l’hémicycle. Et pour cause, l’un des fruits de la diplomatie camerounaise en matière de protection de la propriété intellectuelle, menée des mains de Maitre par le Grand manœuvrier des Relations Internationales Paul Biya est sur la table des députés de la commission des Affaires Etrangères de l’Assemblée Nationale.
Il s’est agi de défendre auprès des élus du peuple les projets de lois autorisant
- Le Président de la République à procéder à l’adhésion du Cameroun à l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle-OMPI sur le droit d’auteur, adopté le 20 Décembre 1996 à Genève en Suisse
- Le Président de la République à procéder à l’adhésion du Cameroun à l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle-OMPI sur les interprétations, exécution et phonogramme adopté le 20 Décembre 1996 ou encore
- L’adhésion du Cameroun à la convention Internationale des artistes interprètes ou exécutant les procédures de phonographie et des organismes de radiodiffusion adopté le 26 Octobre 1961 à Rome en Italie.
Ces projets de lois arrivent alors que les artistes camerounais et même certains médias font souvent face à un manque de financement et de soutien ce qui limite leur capacité à créer et à promouvoir leur travail. Il y a aussi des défis liés à la visibilité et à la reconnaissance, tant au niveau national qu’international. C’est donc parce que l’artiste doit naviguer dans un marché de l’art plus structuré et dépourvue de la piraterie et à la contrefaçon Que Paul Biya a négocié l’entrée du Cameroun à l’OMPI. Les plateformes numériques internationales, Youtube et autres sur lesquels sont postés les musiques et les contenus artistiques camerounais sont florissantes. Selon Youtube le temps de visionnage moyen sur mobile a augmenté 120% en 2017. Cette croissance devient de plus en plus exponentielle. Entretemps les artistes souffrent en silence et c’est l’art musical camerounais qui en prend un coup. Paul Biya veut désormais capter pour les artistes camerounais et les sociétés des Droits d’auteurs les financements qu’ils ne parviennent pas à capter à travers les plateformes internationales. Pour le Ministre Camerounais des Arts et de la Culture « toutes ces lois vont aider à consolider la législation des droits des artistes dans les écosystèmes dans lesquels ils sont en activité. »
Cette action du Chef de l’Etat qui passe ce jour devant les élus du peuple pour approbation s’inscrit dans la boussole de développement SND30 instruisant le gouvernement à la recherche et au développement des nouveaux marchés à l’échelle locale, nationale, régionale et internationale notamment par la certification d’origine. Si pour le Camerounais Lambda c’est une loi de plus, pour les artistes c’est un moment historique pour l’amélioration de leur condition de vie le DR ATE BAZOR n’a pas manqué de dévoilé sa satisfaction « Donc avec ces lois, l’artiste camerounais n’aura plus à passer par une agence basée dans un pays qui a ratifié les textes. Ces bénéfices viendront de deux sources : tout d’abord à partir des royalties payées directement aux sociétés des droits d’auteurs et aussi les aussi les droits de copies privés reversé au pays d’origine »
Simon Metsengue
