Cameroun Moderne : Le dur Labeur du Libéralisme communautaire !
En cette période pré-électorale, les camerounais sont en droit de se demander d’ où venons nous et où allons nous ?
Le Cameroun ,pays d’ Afrique Centrale qui se hisse fièrement au coeur du golfe de Guinée connait deux régimes gouvernants qui se sont succédé légalement et légitimement selon les mécanismes Constitutionnels de dévolution du pouvoir. Le Régime du Président Ahmadou Ahidjo 1960 à 1982 qui a articulé sa gouvernance sur le libéralisme planifié. Et celui du Président Paul Biya sur le liberalisme Communautaire.
Pour ce qui est du Libéralisme planifié, caractérisé par la définition et la gestion par l’État des axes économiques stratégiques, des ressources naturelles et l’ encadrement des investissements étrangers pour les diriger dans des secteurs géographiques ou économiques spécifiques. Cette démarche qui a eu court jusqu’ en 1987 a permis d’ asseoir l’autorité de l’État, de réaliser l’unité du pays et de mobiliser toutes les couches de la population en faveur du développement. Pour ce faire, le gouvernement avait choisi de promouvoir le progrès économique, social et culturel du pays, à travers un système approprié de planification permettant à l’État d’être le moteur du développement et aux autres acteurs économiques d’inscrire leurs actions dans un processus de concertation commune. En 1982 , avec ses 7 million d’ Habitants le pays avait mis sur pied 182 sociétés publiques et parapubliques qui officiaient dans plusieurs secteurs d’activités . Son budget cette année était de 524 milliards de FCFA . Du fait que sa politique de développement soit auto centrée , c’est à dire une stratégie de développement économique basée sur l’accroissement du marché intérieur. Et donc , ces sociétés satisfaisaient amplement le marché intérieur. En 1975 , le nouveau Premier Ministre Chef du gouvernement était celui qui devait implémenter cette politique . Et ce jusqu’en Novembre 1982 date à laquelle , Paul Biya succède à son Prédécesseur à la tête de l’ État . Jusqu’à cette date . Le PIB du pays est de 7. Milliards de dollars , le PIB par habitant est de 824 dollars et 1/3 de la population sont dans les villes et majoritairement des fonctionnaires. Cette démarche va se poursuivre jusqu’en 1987 date à laquelle le Président Paul Biya va décider de modifier le cap .
L’ architecture économique axée sur le liberalisme planifié ne pouvait plus répondre aux défis du Cameroun. Le liberalisme planifié devait céder sa place au libéralisme communautaire adossé sur un développement extra-centré porté vers la conquête du marché international. De plus , l’ État qui hier était celui là qui faisait les richesses, devait se concentrer à la régulation des secteurs économiques et à promouvoir les secteurs sociaux tels que l’ éducation et la santé mais , devait faire du privé l’ acteur majeur de la création des richesses .
Dès les débuts ça été très dur pour les fonctionnaires . Jadis des princes qui faisaient la java , ils devaient serrer la ceinture et faire place aux nouveaux seigneurs : les capitaines d’industrie pour redresser l’économie du pays et conquérir les marchés internationaux. En 2024 , le pays a développé une vingtaine de métropoles et abrite désormais les 2/3 de sa population dans les villes. L’ économie du Cameroun est très diversifiée et très résiliente. Plus de 300 milles sociétés soutiennent près de 60 % du budget de l’ État porté à plus de 7.300 milliards de FCFA . Le secteur secondaire est le secteur le plus important , marqué par l’ industrie agroalimentaire mais aussi par les industries lourdes( Aluminium et sidérurgie ) se mettent progressivement en place dans les grand hubs industriels en construction à Kribi et bientôt à Limbé . Les sociétés camerounaises sont en expansion dans le marché international surtout dans le secteur tertiaire ( les banques et autres immobiliers) parmis les grandes figures : Baba Danpoullo , Afriland First Bank , Bocom, Neptune , Le Groupe l’ Anecdote, Fobert .. et d’autres centaines de groupes qui ramènent des millions de devises pour stabiliser la demande en devise du pays qui devient sans cesse croissante pour le financement de son développement. Le pays durant ces 40 année sous le 2eme regime ,le pouvoir d’ achat des camerounais a littéralement augmenté même si la vie est aussi devenue chère, son PIB a été multiplié par 8 . Le plus impressionnant est qu’il a su résister aux chocs exogènes qui jadis avaient plongé le pays dans une profonde crise économique dans les années 1980- 1990.
2025, année électorale devra permettre au peuple Camerounais de voter un programme pour la décennie à venir . Le Liberalisme Communautaire , réélu pourrait bénéficier des réformes monétaires dans la sous région CEEAC pour lui doter d’ un nouvel outil dans sa gestion économique : une monnaie sous régionale plus adaptée à des réalités du pays et de la communauté économique non plus à 6 mais à 11 États .
En tous cas Paul Biya rassure ” Je puis vous assurer que ma détermination à vous servir demeure intacte et se renforce au quotidien, face à l’ampleur des défis auxquels nous sommes confrontés.”
Simon Metsengue
