
Cameroun : MDR, FSNC, UNDP… Ces alliés indéfectibles de Paul Biya
Après l’âge, la prétendue inéligibilité du président national du RDPC, le discrédit jeté sur les institutions techniques d’organisation des élections, ou encore la menace de « sacrifier 50 morts » au Cameroun comme au Sénégal, le bal de la manipulation s’invite désormais autour des alliés traditionnels et inconditionnels du président Paul Biya.
Cela fait plusieurs jours que des voix manipulatrices annoncent la candidature du ministre Issa Tchiroma, président du FSNC, à la prochaine présidentielle. Ces sources évoquent une rupture de la plateforme FSNC-RDPC pour les présidentielles. D’autres suggèrent la candidature du ministre d’État Bello Bouba Maïgari, président national de l’UNDP. Pour couronner le tout, ces mêmes sources propagent l’idée d’une candidature unique dans le Septentrion. Elles ont même poussé le mensonge plus loin en diffusant un faux communiqué annonçant la candidature du vice-premier ministre Jean Nkuété, secrétaire général du Comité central du RDPC.
Si le secrétariat à la communication du Comité central du RDPC a dénoncé ces manipulations via ses canaux numériques, les alliés ont quant à eux préféré ignorer ces rumeurs pour l’instant.
UNDP, FSNC, MDR… & Paul Biya-RDPC : comment sont-ils arrivés là ?
Cette alliance a pris corps après la tripartite de 1992. L’UNDP de Bello Bouba Maïgari avait obtenu 19,22% à la présidentielle d’octobre 1992, avec 64,04% dans l’Adamaoua, 50,42% dans le Nord et 42,48% dans l’Extrême-Nord. Le RDPC de Paul Biya avait quant à lui recueilli 39,98% (Adamaoua : 26,73% ; Nord : 42,87% ; Extrême-Nord : 47,65%). Le MDR fut le premier parti à rallier l’alliance RDPC dans le Septentrion pour une présidentielle.
Après la victoire de Paul Biya en 1992, la plateforme s’est élargie avec l’arrivée de l’UNDP, puis du FSNC – fondé en 2007 par Issa Tchiroma (alors ministre des Transports de 1992 à 1996). Cette coalition, qualifiée par les observateurs de « mouvance présidentielle », incarne un modèle de gestion de l’État camerounais. Au sein de cette plateforme qui réunit la plupart des ténors politiques, les échanges ont toujours servi à consolider leur collaboration.
Change-t-on l’équipe qui gagne ? Rendez-vous en octobre prochain
Simon Metsengue