
Présidentielle 2025 : Nous y sommes !
Les choses sont allées très vite. À peine a-t-il signé, le vendredi 11 juillet, le décret tant attendu convoquant le corps électoral pour un rendez-vous aux urnes le 12 octobre 2025 que Paul Biya a déclaré sa candidature quarante-huit heures plus tard. Et dans la foulée, son dossier sera déposé auprès de Elecam dans les meilleurs délais.
Tout a été fait dans les règles de l’art et conformément à la loi. En menant ainsi cette séquence au pas de course, Paul Biya a sans doute voulu mettre un terme au vrai-faux suspense, aux polémiques et aux affabulations, aux supputations et spéculations, aux chicayas et aux cachotteries qui ont créé de l’émoi dans son propre camp et tenu l’opinion publique en haleine ces derniers jours. Que les autres candidats se déclarent à leur tour, qu’ils déposent leurs dossiers ; que les instances en charge de l’examen desdits dossiers fassent leur travail et que le Conseil constitutionnel arrête la liste définitive après la phase du contentieux pré-électoral et que les offres, les projets et les programmes soient enfin mis à la disposition des électeurs et du public ! Et que s’ouvre enfin la campagne électorale. Et que vive le débat sain et serein, le choc des idées, la confrontation des arguments qui permettent aux citoyens-électeurs de se déterminer et de choisir en toute liberté ! C’est le plus important. Le reste n’est que diversion et distraction.
Paul Biya veut éviter ce piège et invite les Camerounais à se concentrer sur l’essentiel. Pendant que les adeptes de la distraction et de la diversion continuent de lutter, tels des Don Quichotte, contre les « moulins à vent » devant les juridictions, et que d’autres pointent un doigt accusateur sur sa longévité et son âge comme si c’était un péché, une maladie honteuse ou une tare congénitale, lui il indique d’ores et déjà les priorités de son prochain mandat s’il est élu. La « situation des femmes et des jeunes » fera l’objet de toutes les attentions si le peuple lui renouvelle sa confiance. Maintenant que la date du scrutin est connue, que Paul Biya a déclaré, contre vents et marées, sa candidature tant redoutée de ses adversaires, passons enfin aux choses sérieuses. Arrêtons les atermoiements, les supputations, les recours fantaisistes et les requêtes fallacieuses devant les juridictions.
Si Paul Biya a décidé, en son âme et conscience, de continuer sa mission à la tête de l’Etat et de ne pas « rentrer au village », c’est parce qu’il se sent encore capable de rendre service au peuple camerounais et qu’il a un sens élevé du devoir. Et quoi que l’on en dise, après quarante-trois années de magistrature suprême, son bilan, en termes de grandes ambitions, de grandes opportunités et de grandes réalisations, est plus que satisfaisant même s’il aurait pu faire plus et mieux. Aucun secteur n’a été négligé : le politique, l’économie, le social, le culturel, etc. Il a donc pris ses responsabilités devant la nation et face à l’histoire. Le Rdpc qui porte légalement cette candidature, les partis alliés et tous leurs soutiens qui n’ont cessé d’appeler de tous leurs vœux Paul Biya à se représenter doivent prendre les leurs.
Pour tous les acteurs de la mouvance présidentielle, le moment est à présent venu de former une union sacrée autour du désormais président-candidat afin que la victoire, au soir du 12 octobre 2025, soit un triomphe, un plébiscite. Dans un climat apaisé.
Le 12 octobre 2025, nous y sommes déjà ou presque. Ce jour-là, il y aura bel et bien élection. Tant pis pour ceux et celles qui disent des fariboles et parlent de candidats ou d’électeurs…fantômes. Le réveil sera brutal.
Par Christophe Mien Zok/édito / journal l’Action N° 1523