
Contentieux pré-électoral : Dura lex, sed lex
Le contentieux pré-électoral s’ouvre ce jour au Conseil Constitutionnel. séance de propagande politique ou d’expression du droit ?
Depuis 10 h, ce jour, les 11 membres du conseil constitutionnel sont en train de tabler sur les 35 recours à leur disposition. Plusieurs candidats recalés par le conseil électoral de Élection’s Cameroon – ELECAM verront leur sort sauvé ou scellé . Pour se donner plus de chance, certains candidats surfent sur les pressions Populaires . Dans les Réseaux sociaux et dans certains médias classiques , certains trouvent injuste de voir la candidature de tel ou de tel autre recalé. D’autres vont plus loin en invoquant la descente dans la rue, d’autres encore envahir le conseil constitutionnel tout en sachant que ces démarches malencontreuses sont vivement proscrites par la loi. Les cas similaires se sont déroulés aux USA en 2020. Certains partisans du candidat déchu avaient alors envahi le Capitol. La Garde Nationale pour sauver la démocratie et la République a dû user de la force et 4 personnes ont trouvé inutilement la mort , d’autres la prison. Et la vie a Continué de plus belle au pays de l’ Oncle Sam. Et donc , ceux qui croient imposer à l’ État leurs opinions par des procédés anarchiques doivent s’attendre à une ferme réaction de la force publique légitime. Et les armées par la voix du Colonel Cyrille Atonfack , dans son édito de ce jour : ” les gendarmes et les militaires d’ aujourd’hui se doivent de résister aux élucubrations, aux ergotages , aux errements de même qu’aux captueuses illusions d’un aventurisme délictueux au regard de la loi , amoral au regard de la morale et dangereux pour notre pays …” Le mot est donc lâché.
Ceci étant , le conseil constitutionnel dira le droit car c’est une instance de droit . Et donc , il est demandé aux acteurs engagés dans ce processus de mettre de côté là propagande politicienne truffé ” d’ errements et d’ ergotages” ou autres manipulations visant à discréditer le processus électoral mais de s’armer des arguments juridiques pertinents qui pourraient rendre crédibles leur cause. En 2018, le gouvernement camerounais avait donné une bonne leçon de droit et de démocratie au monde entier en retransmettant en direct le contentieux post électoral à la CRTV . l’opinion nationale et internationale avaient alors compris toute la manipulation que certains acteurs animaient dans l’ultime but de faire imploser le Cameroun. Car au lieu des arguments juridiques, on a eu droit à la propagande politicienne au Conseil Constitutionnel ce qui a permis à l’opinion nationale et internationale de se faire une idée sur ces acteurs malveillants qui manquaient de sérieux. Et donc fort de cette expérience, les camerounais ont acquis une grande maturité pour savoir déceler ceux et celles qui veulent intenter à leur héritage et leur vivre ensemble. Mais ces truands le savent bien , le Cameroun et le peuple Camerounais comptent rester maître de leur destin.
Simon Metsengue