Présidentielle 2025 : le GECAM et les « Ultimes Combats » pour l’émergence 2035

Présidentielle 2025 : le GECAM et les « Ultimes Combats » pour l’émergence 2035

La sortie du Président du GECAM, Celestin Tawamba de ce 20 Aout 2025 en prélude à la présidentielle d’octobre 2025 vient recentrer les débats économiques autour de l’émergence 2035. Quel peut être l’impact de cette sortie sur les programmes politiques en lice ?

Un document devenu viral dans les réseaux sociaux intitulé « Election Présidentielle 2025, Appel du GECAM pour un sursaut économique » signé de Célestin TAWAMBA, Président du Groupement des Entreprises du Cameroun-GECAM, s’invite dans les débats de campagne électorale dès ce jour. En sommes, le plus grand groupe du patronat camerounais à travers cette démarche vient recentrer les débats sur les vraies priorités économiques à l’aube d’une élection présidentielle aux enjeux historiques. Et pour cause, une décennie seulement sépare le Cameroun de 2035, année de projection de l’atteinte de l’émergence du pays selon la borne fixée par le Président sortant et candidat à sa propre succession Paul Biya.

Les Grandes Priorités de la dernière décennie

Pour le Président du GECAM, « Soixante-cinq ans après son indépendance, notre pays aborde un tournant décisif de son histoire économique. Le temps est venu d’un indispensable sursaut collectif pour remettre l’économie au cœur du projet national » dixit Célestin Tawamba. Pour lui, les priorités économiques doivent passer par la prise en compte des exigences de l’entreprenariat privé moteur de croissance, de l’emploi et de la transformation structurelle. Le patronat par la voix de son Président,  représentant le secteur privé, défenseur des intérêts des entreprises, promoteur de la libre entreprise et d’ un espace économique camerounais favorable,  attire l’attention des candidats en lice sur plusieurs aspects dans les programmes politiques sur lesquels il sera regardant : les reformes du système fiscal ; le développement infrastructurel ; approvisionnement énergétique plus accentué ; la digitalisation de l’administration publique ; la promotion de l’état de droit et la justice sociale ; la stabilité et la lisibilité de l’incitation à l’investissement ; l’adéquation entre la formation et les besoins économiques du pays,  l’industrialisation et la souveraineté productive entre autres.

Finalement à qui s’adresse Célestin Tawamba ?

Si cette démarche est légitime et adaptée au vu des enjeux, elle n’a pas la chance de trouver un écho favorable chez la quasi-totalité des candidats soit 11 parmi les 12 dont les programmes ont visiblement une configuration économique de type dirigiste. Et oui, la plupart se battent à redonner au pouvoir central tout le pouvoir économique.  Un Etat providence dans lequel, l’Etat fait tout, pourvoit aux emplois, crée des richesses, acteur principal de la justice social, investisseur et autres. Dans le même groupe, certains croient ici que c’est la forme de l’Etat qui serait un frein à l’émergence voilà pourquoi chacun va de son imagination soit un Etat fédéré à 2 Etats comme avant 1972, d’autres proposent des micros Etats tribaux qui seront mis en concurrence et autres.  Seul le programme du RDPC adhère à la démarche et peut mieux comprendre l’urgence de la sortie du GECAM. En sommes, le libéralisme communautaire caractérisé par : la liberté d’entreprendre ; l’Etat régulateur démocratique et le devoir solidarité, axe le développement du pays sur la promotion de l’entreprenariat privé dans un Etat régulateur décentralisé dotée d’un développement horizontal étendu sur tout le triangle national

Ultimes Combats de Paul Biya, pour l’atteinte de l’émergence

Ce programme que Paul Biya a mis en marche depuis 1987, pour faire face aux problèmes socio-économiques et entrevoir un développement stable devant amener le pays à son émergence en 2035 a aujourd’hui presque 30 ans. En 3 décennies, le pays a développé une économie diversifiée et résiliente, adossée sur l’entreprenariat privée. Cet entreprenariat privé apporte presque 60% des recettes budgétaires de l’Etat à travers les impôts et la douane. Soit un peu plus de 440.000 entreprises (petites -moyennes et grandes). Plusieurs autres avancées sont faites. Un essai paru aux éditions Médi, intitulé « Ultimes Combats du Grand Nobel africain » relate ce qui est fait dans ce sens, et le chemin à parcourir pour y arriver. Pour ce qui est du GECAM, le Renouveau National devra davantage compter sur le patronat pour ces grandes batailles qui mènent à l’émergence et cela passe par   un accompagnement plus accentué de ces entreprises par le régulateur qui est l’Etat afin qu’ensemble et de concert avec le peuple souverain et maitre de son destin, le Cameroun soit un Nouveau Pays Industrialisé-NPI en 2035.

Simon Metsengue

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