.CHOCOCAM en vente : Perspective d’acquisition d’un symbole de fierté agroalimentaire.

.CHOCOCAM en vente : Perspective d’acquisition d’un symbole de fierté agroalimentaire.

A la suite d’une décision interne, le Groupe Tiger Brands envisage de se délester de sa filiale Chococam pour se concentrer dans ses couloirs de prédilection : boissons, pâtes, nettoyants sanitaires et insecticides. Au moment où les géants industriels du continent et d’ailleurs se bousculent pour reprendre ce fleuron agroalimentaire, où sont les capitaines d’industries camerounais ?

Le géant Sud-africain dans l’industrie agroalimentaire Tiger Brands a annoncé depuis le 31 mars 2025 qu’il évaluait « les meilleures options de valorisation et de sortie » de plusieurs de ses filiales jugées non stratégiques pour son portefeuille, dont CHOCOCAM au Cameroun. Par cette démarche il dit vouloir concentrer ses priorités sur un minimum de filières, notamment les boissons, les pâtes alimentaires, les nettoyants sanitaires, les insecticides, etc. La décision de la multinationale sud-africaine de vendre sa filiale camerounaise, certes populaire dans l’imagerie populaire peut s’inscrire dans une option de se désengager d’un secteur, libérer des capitaux pour investir dans d’autres projets plus stratégiques ou rentables, optimiser son portefeuille d’activités, ou répondre à une pression des actionnaires.  Cela peut aussi être une réorientation stratégique du groupe, l’épuisement du potentiel de croissance de la filiale, ou bien une option pour sortir d’un marché spécifique, etc.

Quoi qu’il en soit Chococam demande preneur. C’est dans cette logique que le quotidien privé camerounais « le Messager » a annoncé dans sa parution de ce lundi 15 septembre 2025 le grand intérêt des patrons camerounais et de deux patrons ouest-africains de reprendre la filiale. Parmi les camerounais, plusieurs sources évoquent le groupe CADYST INVEST S.A de Célestin TAWAMBA dont les détails de l’offre seraient estimés à près de 60 milliards de FCFA, mais dont on sait tout au moins qu’il est un habitué à ce type de rachat stratégique. D’autres sources ont cité la CNPS,  mais aux dernières nouvelles le Directeur Général Noel Alain Mukulu Mvondo a indiqué par voie de communiqué « que cette information est totalement fausse » et a cependant invité les promoteurs ces nouvelles « sans vérification à plus de responsabilité et de vigilance ».

Du côté des ouest-africains, on cite précisément le sénégalais DIAYE Abdel Kader, patron de DAK Security, et Mouhamadou NDIAYE, DG de Chococam. Selon « Le Messager », ce duo ouest-africain serait soutenu dans cette opération par un fonds d’investissement dénommé BEKO Capital Advisory S.A dont les ambitions manqueraient de transparence et de traçabilité, à en croire ce quotidien camerounais. Par contre, cet attelage d’un responsable de la sécurité avec un dirigeant de l’entreprise à vendre inquiète plus d’un observateur. N’y aurait-il pas délit d’initié ? N’y aurait-il pas des intérêts mafieux qui se cacheraient derrière cet attelage pour perturber la stabilité du Cameroun ? Tout au moins, et de sources concordantes, une grogne du personnel à Chococam est annoncée, à l’idée de savoir que leur ancien patron serait dans la course pour racheter cette entreprise. Quoi qu’il en soit la vente de Chococam est une opportunité à saisir dans un pays producteur de cacao comme le Cameroun.  Raison pour laquelle, le patriotisme économique doit être encouragé dans cette opération qui s’annonce. Il serait souhaitable qu’une entreprise qui connait le Cameroun et qui comprend la vision économique en cours d’implémentation soit dans la course, car il s’agit de l’acquisition d’une entreprise qui représente la principale unité de transformation des fèves de cacao du pays.

Simon Metsengue   

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