Présidentielle 2025 : Collectif d’avocats-Issa Tchiroma une affaire de « Collusion mafieuse »

Présidentielle 2025 : Collectif d’avocats-Issa Tchiroma une affaire de « Collusion mafieuse »

Interview de Siméon WACHOU, Juriste, Experts et technicien criminel

1-  comment appréciez-vous la démarche du collectif d’avocats ayant donné Issa Tchiroma vainqueur au scrutin présidentiel du 12 Octobre dernier ? 

SW :   je dirai qu’il n’appartient pas à ce Collectif d’Avocats du point de vue légal de proclamer le vainqueur à l’élection présidentielle du 12 Octobre 2025 car ils ne jouissent point de la qualité nécessaire pour s’investir dans une telle démarche. Seul le Conseil Constitutionnel jouit de la qualité nécessaire à la proclamation des résultats et la désignation vainqueur de l’élection présidentielle du 12 Octobre 2025.  En contexte de suspicion de fabrication de faux Procès-verbaux pour donner vainqueur ISSA TCHIROMA, il aurait été judicieux que ce Collectif d’Avocats s’attelât plutôt à enquêter lui-même ou à engager des Experts et Enquêteurs Criminels pour la détection, la collecte, le traitement et l’administration de tous indices et éléments de preuves susceptibles de confirmer ou d’infirmer la thèse de fabrication de faux PV pour donner ISSA TCHIROMA vainqueur de ladite élection. Après que des individus aient été interpellés avec des Procès-verbaux alors même que du point de vue légal, ils n’en sont pas dépositaires, cela devrait guider la démarche de ce Collectif d’Avocats. Leur précipitation à proclamer ISSA TCHIROMA comme le vainqueur de ladite élection donnerait à penser à une collusion mafieuse entre eux et ce candidat autoproclamé vainqueur de l’élection présidentielle du 12 Octobre 2025.

2à quoi s’expose les auteurs d’une telle démarche ? 

SW :  Le Code Pénal Camerounais réprime la propagation de fausses nouvelles. Ceux-là qui s’activent à proclamer ISSA TCHIROMA comme vainqueur de l’élection présidentielle du 12 Octobre 2025, violent la loi pénale en se substituant au Conseil Constitutionnel qui, est la seule Institution investie du pouvoir et surtout de l’autorité nécessaire pour proclamer les résultats de l’élection présidentielle du 12 Octobre 2025 au Cameroun.  L’Article 113 du Code Pénal Camerounais traite de la propagation de fausses nouvelles. Selon cet article, est puni d’un emprisonnement de trois (03) mois à trois (03) ans et d’une amende de cent mille (100 000) à deux millions (2 000 000) de francs, celui qui émet ou propage des nouvelles mensongères susceptibles de nuire aux autorités publiques ou à la cohésion nationale.  Il est important de noter que la peine peut varier en fonction des circonstances et de la gravité de l’infraction.

3- comprenez-vous les motivations de ce collectif dans ce contexte si délicat et particulièrement tendu ?

SW : Ces acteurs veulent provoquer un effet boomerang, un mouvement généralisé d’affirmation de la victoire du candidat ISSA TCHIROMA même si cette victoire n’est qu’imaginaire, illusoire ou fantasmagorique. En réalité, il s’agit pour ceux-là de faire jouer un effet boomerang avec pour corollaire l’insurrection et la mobilisation de la communauté internationale pour une ingérence injustifiée dans les affaires internes du Cameroun.

4– à ce stade quel message envoyez-vous aux camerounais

 

SW : j’exhorte les Camerounais à rester vigilant, à ne pas se laisser induire en erreur par ceux-là mêmes qui ne misent que désormais sur la violence pour installer ISSA TCHIROMA au pouvoir. Il n’est pas inutile de rappeler par ailleurs que ce candidat a servi l’Etat du Cameroun pendant plus de 20 ans et a toujours prétendu qu’il était un fervent soutien du Président Paul BIYA. À ce titre donc, les populations doivent faire attention à ce candidat, foncièrement bipolaire et imprévisible car, comment comprendre qu’il ait entrepris de ne pas se rendre au Conseil Constitutionnel pour prouver et défendre sa prétendue victoire ? Il y’ a lieu d’être prudent car, en ce moment la Délégation Générale à la Sûreté Nationale vient de mettre aux arrêts des individus qui détiendraient de faux Procès-verbaux donnant vainqueur le candidat ISSA TCHIROMA BAKARI, le bon sens exige que ce Candidat à l’élection présidentielle se fasse auditionner par les Officiers de Police Judiciaire pour la manifestation de la vérité dans cette affaire. Tout compte fait, à compter du moment où les individus arrêtés revendiquent leur appartenance au FSNC et au MRC, il y ‘a bien lieu pour les leaders des Partis Politiques concernés d’intervenir même volontairement dans la procédure d’enquête judiciaire en cours à l’effet de faire des aveux ou de se désolidariser des actions néfastes des individus interpellés.

Propos recueillis par Simon Metsengue 

 

 

 

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