
Exécutifs régionaux : ” personne n’ a sa place assurée” !
Le RDPC réalise le Grand Chelem après avoir conquis la Région de l’ Adamaoua . Qui, pour conduire la 2ème phase de la SND30 au niveau du développement des territoires ?
Les résultats des élections régionales sont connus . Élections qui selon Elecam se sont très bien déroulées dans toutes les 58 circonscriptions électorales comprenant 25 252 électeurs sur l’ensemble du territoire dont 9 677 conseillers municipaux répartis dans 90 bureaux de vote et 15 575 chefs traditionnels dans 107 bureaux. Cette élection apporte quelques faits nouveaux : tout d’abord la présence d’un nouveau parti politique parmis les formations ayant des élus dans les assemblées régionales électives au Cameroun.
Le FPD, bien que ne disposant d’aucun conseiller municipal, a brisé le signe indien en gagnant un siège au Conseil régional dans le Nord . Précisement dans le département du Mayo Louti .Lequel sera occupé par son Secrétaire National, Salihou Karimou. Le FPD retrouve donc le RDPC avec 56 sièges et l’ UNDP 13 sièges . Quant au FSNC, il perd ses deux précédents représentants du premier mandat. Dans l’ Adamaoua ,l’ élection était encore plus âpre et plus disputée. Le RDPC est venue à bout de l’ UNDP par 36 sièges contre 34 . Soit : dans le Djérem : RDPC prend les 9 sièges ; dans le Faro-et-Déo, UNDP 9 sièges ; dans le Mayo-Banyo, RDPC 13 sièges ; dans le Mbere, RDPC 14 sièges et dans la Vina UNDP 25 sièges . Mais rien n’est Vraiment joué au niveau de l, exécutif régional de l, Adamaoua car les 2 partis politiques n, ont qu’un écart de 2 voix . Un seul vote pourrait tout faire basculer.
Personne n’ a sa place assurée.
Si dans l’ Adamaoua suspens reste de mise , il en est de même pour les autres 9 régions où le RDPC est ultra majoritaire. Ici , il ne va plus s’agir d’une concurrence entre partis politiques au sein de l’ exécutif régional mais d’une concurrence d’offres au sein du RDPC dans chaque conseil. D’une région à une autre lors de la campagne électorale, la présentation du bilan a bien montré les points forts et les points faibles des exécutifs sortants.
Les points faibles de ces exécutifs amènent certains conseillers régionaux à solliciter un changement à la tête de certains conseils. D’où les prolongations de la campagne électorale des régionales qui bat son plein dans les réseaux sociaux. La Région du Sud bat les records en terme d’ offres : le monitoring dans les réseaux sociaux présentent 3 offres : celle du Président sortant Emmanuel Mve Elemva ; celle du 1er Vice Président Eric Gervais Ndo ou encore celle d’une femme ; Cathy Meba qui dit être capable de répondre favorablement aux besoins pressants des populations surtout des jeunes tout en valorisant les succès et en corrigeant les échecs de l’ ancien exécutif. Si dans le Sud , la campagne pour le contrôle de l’ exécutif régional est visible, dans les autres régions, elle se fait via les conseillers régionaux nouvellement élus qui sont cette fois les électeurs.
La discipline du parti
Certaines voix commencent à se faire entendre pour demander que la discipline du parti ne soit pas ici un frein à l’expression de la démocratie et de l’ État de droit qui commandent que le vote ne soit pas influencé mais qu’il permette un choix objectif pour le développement des territoires et le décollage effectif du développement répondant ainsi aux besoins pressants des populations et non des récompenses politiques encore moins d’un équilibre régional en déphasage avec les performances et l’ efficacité. Ce septennat ne saurait perreniser les tares du passé. La SND30 est à sa dernière phase pour être un pays développé en 2032 .
Ce challenge ne peut se faire qu’avec des hommes et femmes capables qui parfois n’ont pas une forte expérience politique avérée mais qui ont des coudées franches pour relever les défis de cette ère. Il devient donc compréhensible de dénoncer les enveloppes venues d’ailleurs pour imposer un candidat ou influencer le vote. Le développement n’attend pas . Les régions sont la plus grande chance de développement rapide du Cameroun. Les conseillers régionaux doivent être conscients que leur vote est crucial dans le choix des leaders et ils répondront devant l’histoire. Le 16 Décembre prochhain, l’histoire du développement rapide des territoires au Cameroun sera en marche et cela dépend de 700 personnes. Faites donc le bon choix.
Simon Metsengue




