Cameroun/18 Juin 1983, 2ème tentative de Putsch : Paul Biya invincible !
18 Juin 1983 l’actuel Président Camerounais faisait face à une 2nde tentative de putsch. 41 ans plus tard, Paul Biya continue de guider le chemin de son pays vers la « terre promise » quelles leçons tirer ?
Le Président Camerounais Paul Biya avait pris le pouvoir il y a seulement 7 mois que les tentatives de putsch faisaient florès autour de lui. Après celui du 20 Mai 1983, les perpétrateurs de ce projet funestes étaient de nouveau à la manœuvre. Pourtant, Paul Biya dès sa prise de pouvoir n’a pas voulu faire le grand ménage, il a voulu continuer avec l’équipe laissée par son prédécesseur qui lui avait fait confiance. Donc pour lui, Cette équipe pouvait tout aussi l’amener à poursuivre l’œuvre de construction du Cameroun. Hélas, il s’était vite rendu compte qu’il courait un gros risque. Le 20 Mai 1983, un premier coup conte sa vie va se produire le jour même de sa première présidence du défilé de la fête de l’Unité.
Jusque-là, l’Homme du 06 Novembre 1982 a fermé les yeux et a de nouveau appelé ses collaborateurs d’hier à regarder dans la même direction celle de faire du Cameroun un Etat Moderne et fier de sa diversité. Mais Certains en avaient fait de cette démarche une preuve de faiblesse. Les mêmes passeront de nouveau à l’acte ce 18 Juin 1983. Mais cette fois, Paul Biya comprend alors que plusieurs de ce que son prédécesseur lui a confié veulent sa place même au prix de sa vie. Il va donc procéder à un premier remaniement ministériel. Il prit le décret n° 83/276 du 18 juin portant remaniement ministériel. A ce remaniement plusieurs personnalités sortiront du gouvernement entre autres : Samuel EBOUA, Sadou DAOUDOU, AYISSI MVODO, MAÏKANO Abdoulaye, Guillaume BWELE et bien d’autres. L’on a cru que le remaniement écarterait cette idée nocive de renverser les institutions mais non. Le 06 Avril 1984, une autre tentative va se mettre en place mais avec une plus grande intensité avec plusieurs morts sur le carreau. Mais les forces armées patriotes et Républicaines ont mis en déroute ce funeste plan obscurantiste. Plusieurs furent punis conformément à la loi. Mais Paul Biya bien plus tard accordera son pardon à une très grande majorité. Plusieurs personnalités soupçonnées ou condamnées pour la cause ont été rappelées par lui à de hautes fonctions du pays.
Ceci étant, ces dernières années, une certaine opinion insuffle l’idée d’un coup d’Etat scientifique contre Paul Biya. Ceux qui en sont les promoteurs motivent leur assertion par certains prétendus dysfonctionnements dans la marche du pays mais en sommes ceux-ci sont pour la plupart gouvernés par un sentiment d’aigreur à l’endroit de certains des collaborateurs du Président Camerounais qu’ils accusent de faire partie du « complot ». Paul Biya a fait face à plusieurs tentatives de putsch tant sur le plan interne qu’international mais aucune tentative n’a prospéré. Cela renseigne sur une maxime : Au Cameroun, le pouvoir se transmet par les mécanismes constitutionnels de dévolution du pouvoir. Et donc Paul Biya est arrivé au pouvoir suivant les mécanismes constitutionnels de l’époque, il partira suivant les mécanismes constitutionnels qui vont prévaloir au moment où arrivera l’alternance. Il est bien que « les apprentis sorciers » soient sensibilisés
Simon Metsengue