Cameroun/ Assemblée Nationale : Boukar part ou il reste ?
Abdourahim Boukar Chef de Cabinet du Président de l’Assemblée Nationale jusqu’au Jeudi 09 Novembre dernier, s’est vu limoger par un arrêté supposé signé par son patron avant de se voir réhabilité par un communiqué et non un autre arrêté. Au fait Boukar part ou il reste ?
Le Cabinet du Président de l’Assemblée Nationale est plongé dans une controverse qui cache mal les batailles de positionnement autour de la 3èeme personnalité du pays, Honorable Cavaye Yéguié Djibril. Tout part d’un arrêté prétendument signé par le patron de la chambre basse limogeant son Directeur de Cabinet Abdourahim Boukar , arrêté lu au Poste National de la CRTV au Journal du 17h le Jeudi 09 Novembre quelques heures plus tard, un communiqué apparait dans les réseaux sociaux annulant le précédent arrêté et réhabilitant Abdourahim Boukar. Seulement, une certaine thèse se fondant sur le droit administratif atteste que seul un arrêté peut abroger l’effet d’un autre. Vu sur cet angle l’arrêté lu au journal du 17h limogeant Boukar Adbourahim est celui qui serait juridiquement valable.
Cette thèse va sur le principe que l’arrêté lu au poste national a été signé par l’honorable Cavayé Yéguié Djibril. Dans le cas contraire, alors c’est un délit très grave et donc une enquête devrait être instruite pour savoir qui usurpe de la Signature du Président de l’Assemblée Nationale. Cela intègre le circuit de publication dans l’administration de la chambre basse du parlement. Par ailleurs si les documents s’avèrent être authentiques il semble tout de même judicieux de faire des clarifications. Tout compte fait cette situation traduit les luttes de positionnement, une véritable bataille des camps autour du Très Honorable Cavaye Yeguié Djibril.
Le DIRCAB Boukar qui part ou qui reste a depuis plusieurs semaines fait l’objet d’une exposition médiatique nocive. Tout commence avec une vidéo très controversée rendue virale dans les réseaux sociaux le mettant en scène à Tokombéré dans un meeting. La vidéo de moins de 2mn faisait état des propos jugés discriminatoires et tribalistes. Puis s’en est suivi l’indignation de certains députés de la région du Nord-Ouest. Si ce qui était décrit dans cette vidéo était aux antipodes de la réalité au sein du Cabinet du Président de l’Assemblée Nationale, il est clair que les propos de cette vidéo étaient à proscrire en République. Seule chose qui reste constante est que l’auteur de la vidéo n’est pas l’ami de Boukar et l’avait mis en ligne dans le but de le nuire en le déplaçant de son contexte et en élargissant la cible.
Boukar Reste ou il part ? Cela dépend exclusivement de Cavaye Yeguié Djibril Président de l’Assemblée Nationale. Simon Metsengue