Cameroun/Concours de la police : Junior Ngombè doit-il être recalé ou pas ?
Après la phase écrite, Junior Ngombè est au cœur d’un débat sur son admission dans les forces de police. Lui qui a passé il y a quelques jours la phase 2 marquée par les étapes d’incorporation.
Après les admissibilités rendues publiques en début du mois D’Aout, la seconde phase qui fait intervenir les visites médicales, les épreuves sportives et les enquêtes de moralité et autres procédures complémentaires afin d’aboutir à une meilleure sélection des candidats à la police est en cours dans les chefs-lieux de région. Cette 2ème phase réalisée par les services d’États compétents a enrôlé il y a quelques jours le jeune Junior Ngombè qui avait eu les admissibilités des élèves Gardien de la Paix et élèves inspecteurs de police.
Le jeune activiste il y a quelques heures a fait une sortie ce 26 aout 2024 pour s’étonner de la rumeur autour de lui, annonçant qu’il a été éliminé aux épreuves médicales pourtant, il les a passé ainsi que les autres étapes d’incorporation marquant la phase 2 du Concours. En sommes, un activiste spécialiste des fakes faisait l’annonce il y a quelques jours sur son blog que le Junior Ngombè était éliminé « C’est une information exclusive qui parvient à l’istant à la rédaction de Le TGV de l’info. La joie de Junior NGOMBE ainsi que celle de sa famille, suite à sa réussite aux épreuves écrites du concours de la police, n’a été que de courte durée. » Cet état de chose relance au sein de l’opinion camerounaise le débat de son admission ou non dans les forces de police.
Certains trouvent injuste de disqualifier un candidat ayant des aptitudes intellectuelles et physiques lui permettant d’exercer au sein des forces police tout simplement pour ses opinions politiques. En insistant sur le fait même que c’est un des piliers de gouvernance du régime de Yaoundé : la liberté d’expression et d’opinion garantie à tous les camerounais « il n’est plus nécessaire pour exprimer ses opinions, de prendre le maquis, de vivre en exil ou de quitter sa famille.» Paul Biya en 1985. Cette catégorie voit en la sortie de Junior Ngombè lui ayant mis sur le feu des projecteurs une façon pour lui d’exprimer ses opinions.
D’autres en revanche jugent inacceptable d’introduire dans les forces de police un candidat qui selon eux aurait appelé à l’insurrection au cas où l’opposition ne prenait pas le pouvoir en 2025. Pour cette deuxième catégorie, le corps de la police dans ses missions de sécurité des biens et des personnes au Cameroun a besoin des policiers qui sachent se départir de leurs opinions politiques mais surtout qui doivent savoir la limite entre une opinion et un délit d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Cette deuxième catégorie ajoute que dans l’éventualité qui jusqu’ici est la plus probable à savoir la continuité du pouvoir du Renouveau se poursuivait, lui étant policier n’abusera-t-il pas de ses pouvoirs pour pousser les camerounais et certains de ses collègues dans la rue ?
Dans un cas comme dans l’autre, il est désormais clair que les définitifs de la police feront débat au sein de l’opinion mais à toutes fins utiles, il revient aux examinateurs de voir ce qui est mieux pour la meilleure pérennité des forces de police sans omettre de laisser la justice faire son job. merci de faire confiance ces services compétents.
Simon Metsengue