Cameroun /Création EFOMP :   Paul Biya, pour remédier aux échecs des Missions de maintien de la paix en Afrique !

Cameroun /Création EFOMP : Paul Biya, pour remédier aux échecs des Missions de maintien de la paix en Afrique !

Le Président Camerounais a signé un décret portant création d’une Ecole de Formation Militaire de Maintien de la paix –EFOMP ce Lundi 04 Septembre 2023. Dans un contexte marqué par un échec cuisant des missions internationales de maintien de la paix   en Afrique. Quel en sera donc la plus-value ?

 

Le Président Camerounais Paul Biya a signé un   décret ce 04 septembre 2023, portant création, organisation et fonctionnement de l’école de formation militaire dans le domaine des opérations de maintien de la paix –EFOMP rattachée au chef d’État-major des armées Camerounaises. Cette école qui sera logée dans l’arrondissement de Motcheboum, département du Haut-Nyong dans la région de l’Est, est chargée de la mise en condition opérationnelle des contingents nationaux et étrangers, et des personnels désignés pour servir dans le cadre des missions de maintien de la paix.  Cette prestigieuse école est également chargée du renforcement des personnels du ministère camerounais de la Défense, dans le domaine du maintien de la paix. Cette décision du numéro 1 camerounais arrive dans un contexte marqué par un échec des missions internationales de maintien de la paix en Afrique

L’Afrique est le continent le plus touché avec plus du tiers des conflits dans le monde. Ce qui fait de cette région la destination la plus régulière des Casques bleus des Nations unies et d’autres missions étrangères, notamment les missions françaises, les missions américaines et récemment les missions russes. Si certains observateurs et acteurs internationaux se félicitent du travail fait par ces missions, notamment le Secrétaire Général de l’ONU « J’ai une énorme admiration pour le travail que vous développez ici au Mali comme partout dans le monde. Un travail qui est devenu de plus en plus difficile. Aujourd’hui, au Mali, en Centrafrique, en République Démocratique du Congo et au Soudan du Sud (…) ». Antonio Guteres 30 Mai 2018 au Mali, il n’en demeure pas moins que la réalité est tout autre

Et pour cause, il se pose la question de l’efficacité de ces forces étrangères d’interposition. Du Mali au Soudan, en passant par la Centrafrique et la RDC, ces missions onusiennes sont jugées inefficaces et entachées de plusieurs dérives. En somme, face aux nouvelles menaces asymétriques auxquelles les Casques bleus n’ont pas été préparés ainsi qu’à l’environnement mal connu, les soldats onusiens et internationaux sont plus préoccupés par leur propre sécurité au détriment des missions confiées. Un constat d’ailleurs partagé par plusieurs dirigeants africains au Forum de la paix en novembre 2017 à Bruxelles. Pareil pour l’administration Trump, qui avait qualifié l’ONU d’« organisation budgétivore » et a souhaité réduire le nombre de Casque bleus en supprimant les missions obsolètes et inefficaces. Paul Biya, conscient que le système international est hautement délicat, tendu, parsemé de crises et des foyers de tensions un peu partout en Afrique en particulier et à international en général a donc pris l taureau par les cornes en mettant en place une école pour mieux former les soldats de maintien de la paix afin de prévenir l’enlisement des crises au Cameroun et partout en Afrique où besoin se fera ressentir. Pour le mendiant de la paix, il serait judicieux pour les africains de se donner eux même les moyens de souvent venir à bout leur problème sécuritaire, la lutte contre Boko Haram et la crise anglophone. Que les dirigeants africains fassent et qu’ils fassent comme Paul Biya, prennent leur destin en main

  Simon Metsengue 

 

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