Cameroun/ Culture : Interview de Ambroise Mbia , Dramaturge metteur en scène. Chef d’équipe du théatre National du Cameroun à la 25ème édition du festival International « Les journées Théâtrales de Carthage-JTC » en Tunisie du 28 au 30 Novembre 2024
1- le Théâtre National du Cameroun participe cette année à la 25ème édition du Festival International « Les journées Théâtrales de Carthage-JTC ». À quelques jours de cette sortie quel peut être le niveau de préparation de la partie Camerounaise?
Les préparatifs n’ont pas commencé aujourd’hui. Elles ont commencé l’année dernière par une sélection très rigoureuse, je dis bien très rigoureuse des comédiens et des techniciens. Quand on parle de sélection très rigoureuse évidemment on est obligé de penser à tous qui est artistique et technique en ce qui concerne les comédiens à savoir les techniques d’interprétation. On doit juger les comédiens sur cela. On doit les juger sur la gestuelle, sur la diction, mais également sur le comportement même de l’artiste dans la vie. Ça ne s’est pas fait au Hazard. Nous avons été obligé de faire un choix très sérieux quand il s’agit du théâtre national qui représente en ce moment-là tout le théâtre camerounais, et par la même occasion la nation camerounaise toute entière. Et pour ce faire, le Ministre des Arts et de la Culture a mis le paquet pour que toutes les dispositions soient prises afin que le programme de travail soit respecté dans les normes professionnelles. En tout état de cause, nous sommes heureux de constater que ce sont les mêmes artistes et les mêmes techniciens qui ont tirés des leçons de la première expérience que nous avons tenté l’année dernière. Je peux donc dire sans risque de me tromper que nous sommes prêts et tous les comédiens sont en bonne santé et galvanisés
2- Quel peut être pour le théâtre Camerounais en particulier et l’art et la culture Camerounais en général la portée d’un tel événement ?
Arrêtons-nous un tant soit peu pour remercier le gouvernement camerounais, représenté par le ministre des Arts et de la Culture qui a compris qu’il faut encourager le théâtre non seulement à l’échelon national mais également à l’échelon international. Et Pour répondre donc à votre question, nous pouvons dire que la portée de cet évènement réside dans le fait que, fort de la place qu’occupe le Cameroun comme l’un des pays les plus représentatifs mais aussi très considéré en Afrique comme étant l’un des pays ayant le plus des talents tant au niveau de l’écriture dramatique que du côté des interprètes ne saurait être absent à cette 25ème édition du festival International « Les journées Théâtrales de Carthage-JTC » qui est un rendez-vous des grands acteurs mondiaux du théâtre . Donc la portée est très grande pour toute le monde : les dramaturges, les comédiens et pour les techniciens camerounais de présenter le travail qui est fait dans notre pays, de le présenter à l’échelon international ….
3- Vous allez jouer la pièce de Rabiatou Njoya de Regrettée mémoire, qu’est-ce que cet œuvre a de si particulier ?
Le Cameroun a des très grands dramaturges. Le dramaturge c’est l’auteur de la pièce. Et je peux vous dire que nous nous sommes imposé au plan international a plusieurs niveaux en commençant par trois prétendants un mari de Guillaume Oyono Mbia qui est une pièce qui était traduite même en chinois, vous vous rendez compte. Et qui a été joué par pratiquement toutes les pays africains. Donc à l’échelon international les dramaturges camerounais sont respectés et cette pièce LA DERNIÈRE AIMÉE est un chef d’œuvre. C’est un chef d’œuvre de la littérature théâtrale. Je souhaite que cette pièce soit présentée au public camerounais pour découvrir le génie de cette dame. Je dis bien le génie. Et je pense qu’autant elle plaît aux artistes qui ont la chance d’interpréter les rôles, autant je peux vous le dire le spectateur qui assiste à ce spectacle réalise qu’il s’agit d’une œuvre théâtrale qui respecte la mission du théâtre. La mission du théâtre qui est divertir, sensibiliser et éduquer.
4– Au rendez-vous de cette édition plusieurs distinctions des grandes figures du théâtre africain. Le Cameroun a-t-il des chances de décrocher une distinction ?
Ecoutez, nous sommes ici avec nos consciences tranquilles parce que nous avons préparé un beau spectacle. Nous ne pouvons pas être juge et parti. Ce que nous souhaitons ce que cette pièce plaise vraiment et que cette pièce nous donne l’occasion de faire découvrir l’excellent travail qui est fait au plan national donc je pense que nous verrons bien, mais nous gardons l’espoir par ce que nous avons très sérieusement travaillé au Cameroun avant de nous rendre à Tunis
Propos recueillis par Simon Metsengue
