Cameroun/ Débat public : Envoûté de Célébrité !
La qualité du débat public au Cameroun inquiète à cause de la mentalité et l’éducation de certains panelistes. Quel est même l’importance de ces scènes qui frisent le ridicule ?
Certains débats publics surtout du Dimanche sont devenus des scènes de querelles, d’invectives, d’ insultes de propos haineux et Ethnofascites qui dépouillent au débat toute sa substance. De véritables scènes de comédie. Tout d’abord ces émissions se donnent des configurations Particulières : un consultant en tout avec des plateaux bien bourrés de monde qui parfois pour les 3/4 ont la même position et utilise le même argumentaire . Mais c’est surtout pour des besoins de visibilité et de célébrité. S’il ne suffit pas de passer à la télévision pour être célèbre , il faut encore poser un acte susceptible de créer du buzz et engendrer un écho retentissant sur la toile bien amené par des extraits sur Médiatude qui se charge de relayer ces éléments sarcastiques et ambiguës débités par ces conquérants de la célébrité. L’ on s’en souvient qu’un Pr titulaire des Universités il y a quelques années en plein 08 Mars avait alors dit à une dame ” c’est parce que vous n’avez pas encore baissé la culotte dans votre parti politique que vous n’ avez pas encore été promue ” d’autres conneries comme ça sont entendus sur des plateaux à longueur de journée.
La goutte d’eau qui a débordé le vase et qui a une fois de plus provoqué la sortie du CNC reste les évènements du Dimanche 12 Janvier à Info TV au cours de l’une des ses émissions phares . Le Pr Bayebeck très connu pour son comportement reprochable et très ambigu sur les plateaux a encore fait parler de lui . Scène qui a failli tourner à une empoignade physique avec le Pr Owona Nguini plus connu pour son ton responsable, respectueux et donc la pertinence dans les débats n’est plus à démontrer .
Les débuts publics qui sur d’autres cieux permettent la meilleure compréhension des faits de société par l’opinion car décortiqué par des experts et praticiens responsables et généralement très pertinents, sont devenus au Cameroun de sorte de comédie où viennent se produire est artiste de théâtre d’ un autre genre déconnectant alors une bonne cible et celle là même qui a intérêt certain à s’en abreuver . Un célèbre enseignant de Journalisme au Cameroun qualifient certaines de ces émissions de ” scène de bavardage ” .
À qui la faute ?
Le Directeur de publication , le Rédacteur en chef et le présentateur sont chacun en ce qui le concerne responsable de la crédibilité des productions faites en télévision . C’est pour ce faire que , pour un sujet donné , prennent attache avec certains acteurs et personnes ressources susceptibles d’apporter de meilleurs éclairages pour la bonne compréhension de l’opinion. Mais peut-on vraiment dire cela de la plus part des émissions de debat public au Cameroun ?
Certains médias invitent
des stars mégalomanes et narcissiques en quête de reconnaissance dont les fantasmes orgasmiques et obsessionnels pour l’abondance des fans et des followers est devenu maladif. Cette nouvelle forme de célébrité qui se montre ici sous un nouveau jour, laisse aussi transparaître la face cachée d’un autre acteur , les présentateurs devenus de véritables ” faiseurs de rois une espèce d’ imprésarios qui, aujourd’hui, pense façonner l’image d’ une sorte de leadership. Si la célébrité forge des mythes et nourrit la ferveur presque mystique des fans, elle peut aussi engendrer la folie. D’où le besoin de s’interroger sur ce qu’elle nous dit de notre société, nos valeurs, nos croyances. En clair, certains veulent être célèbres pour des raisons égoïstes et en marchant même les sacrements de l’orthodoxie du métier noble qu’ils ont choisi de faire d’ où cette énième sortie du Conseil National de la communication – CNC .
Il était temps , le pays va aborder une période délicate de son histoire dans quelques mois et les médias sont des acteurs incontournables car c’est eux qui éduquent et Informent les masse en priorité. Si ces acteurs chavirent cela peut être fatale. Le Rwanda parle encore a beaucoup de pays . Le Cameroun en fait partie. Un certain laisser-Aller est en train de s’installer dans le débat public au Cameroun au nom de la liberté d’expression et de presse . Avec des acteurs assoiffés de célébrité. Que cette soif de satisfasse pas la soif de sang des ennemis du Cameroun. Vivement les États généraux de la Communication .
Simon Metsengue
