Cameroun/ E-Government : A vos marques !
La cérémonie de lancement des activités du Groupe de Travail interministériel chargé de la conduite des enquêtes de terrain auprès des Acteurs de l’E-government au Cameroun a eu lieu ce 02 Avril 2025 à la Salle des convivialités du Musée National co-présidée par les Ministres des Postes et Télécommunications-Minpostel et des Arts et de la Culture-MINAC. Retour sur les Grands défis et enjeux de ce grand Projet ambitieux.
C’est dans un décor de Grands Jours que la célèbre salle des Convivialités du Musée National a accueilli les membres du groupe de Travail interministériel en charge de la conduite des enquêtes de terrain auprès des Acteurs de l’E-government au Cameroun. Ledit groupe de travail qui comporte 36 personnes à la tête duquel se trouvent les Ministres Bidoung MKPATT du MINAC et Linette LIBOM LIKENG du MINPOSTEL. Sur le plan opérationnel, le Secrétaire Général du MINAC Blaise Jacques Nkene est président du Groupe secondé par le Vice-Président Mohamadou Saoudi, Sécretaire Général du MINPOSTEL. La Coordination technique est assurée par la Directrice des Archives Nationales, Esther Olembé et Raphael Nlend Conseiller Technique N°1 MINPOSTEL. Ce groupe de travail qui lance ses activités ce 02 Avril 2025 a été mis en place le 02 Mai 2024 à la faveur de la décision conjointe N°00048/MINAC/MINPOSTEL DU 02 Mai 2024. Il regroupe donc une trentaine d’administrations pour assurer une transition réussie de l’archivage numérique de l’administration camerounaise.
Et ça urge à en croire le co-superviseur général de ce Groupe de Travail, le Ministre Bidoung MKPATT du MINAC « l’importance de ce projet dépasse ainsi le simple cadre administratif. Il est essentiel pour garantir la souveraineté des processus d’archivage afin que les données produites et gérées au sein de nos institutions publiques restent sous le contrôle de l’Etat dans le respect des principes de transparence, d’indépendance et de protection des données sensibles. » Avis partagé par sa collègue Linette LIBOM LIKENG du MINPOSTEL.
La e-government est un projet ambitieux de modernisation de l’administration camerounaise en vue d’un changement structurel des outils, des méthodes et approches de travail qui devront désormais produire une masse de données d’informations stratégiques dans tous les secteurs d’activités de la vie publique au grand dam des populations qui peinent avec les lenteurs administratives causées par le système analogique d’archivage encore d’actualité. Alors que 80% des pays du monde sont en cours de mise en orbite de l’interconnexion des leurs administrations, Le Cameroun de son coté à travers ce groupe de travail rassure de sa symbiose avec ces Nations afin de s’arrimer à la globalisation en la matière. « Les chances du Cameroun de rattraper le retard sont Grands. Tout d’abord du fait de la volonté du Chef de l’Etat S.E Paul Biya à moderniser l’administration [… ] et il y a une dynamique sur le terrain, de dématérialisation et de transformation numérique qui restent tout simplement à encadrer, auditer et redresser. » explique, Raphael Nlend, Conseiller N°1 du Minpostel. Pour l’heure Esther Olembe, Directrice des Archives Nationales du Minac planche sur la grande importance et les enjeux ce Grand projet ambitieux « ..La question fondamentale va donc résider dans la démarche de l’Etat pour capter toutes ces informations afin de constituer sa mémoire archivistique électronique pour les générations futures. C’est donc l’objet de ce groupe de travail. » Et oui, les enjeux de ce grand projet sont au-delà des simples questions de générations mais de l’existence même du Cameroun en tant que Nation souveraine qui pour être maitre de son destin doit avoir la maitrise des données de ses populations, de son administration et de son dynamisme privé et intellectuel. Dans le cas contraire, le Cameroun restera esclave des autres Nations avant-gardistes de maintenant qui travaillent dans l’immortalisation de la production massive de leurs données. Vivement , une célérité dans le processus car le travail est immense mais peu d’ouvriers.
Simon Metsengue
