Cameroun/Energie : Spectre des pénuries de carburant à Yaoundé, Doit- on s’inquiéter ?
Les automobilistes de la capitale camerounaise sont confrontés à une pénurie de gasoil dans plusieurs stations-services faisant ainsi craindre une pénurie du carburant dans le pays. Qu’est ce qui peut être à l’origine de ce phénomène ?
Les automobilistes de la cité capitale camerounaises éprouvent des soucis à s’approvisionner en carburant ces derniers jours. Le gasoil est le produit qui devient de plus en plus rare. Du coup la bonne marche des activités économiques se trouvent perturbées et les prix du taxi commencent à grimper qu’il devient presqu’obligatoire de devoir proposer un prix supérieur au tarif pour être sûr de pouvoir se rendre à un rendez-vous. Cette situation engendre d’avantage la spéculation des produits alimentaires qui en avaient déjà subi des hausses inexpliquées. Jusqu’à cette fin de journée, les conducteurs de transport en commun étaient très inquiets. Dans certaines stations, on a imposé un taux seuil en deçà au-delà duquel il est impossible d’être servi. Pour certains taximan qui ont droit à 5000 FCFA de gasoil, après avoir épuisé sa consommation est obligé d’aller garer. Cette situation perturbe suffisamment le transport des personnes pour leur destination. Que dit le ministère de Tutelle ?
Des sources proches du Ministères camerounais de l’Eau et de l’Energie affirment que cette situation serait due aux désagréments logistiques mais qu’il n’aurait pas de pénuries le Cameroun. Le pays subventionne déjà le secteur à coups de centaines de milliards de FCFA pour éviter une situation asphyxiante pour les ménages. Cette subvention autorisée depuis des décennies par l’actuel Chef de l’Etat camerounais a toujours été critiqué par le FMI. Mais Yaoundé n’a jamais cédé à cette pression de ce bailleur de fond international. On se souvient des émeutes de Février 2008 causé par l’augmentation du carburant et que certains avaient baptisé « émeutes de la Faim ». Et donc les yaoundéens ont été pris de peur ce début de semaine en voyant l’asséchement de certaines stations.
Il faut tout de même décrier, l’attitude de certains commerçants camerounais qui à la moindre rumeur, augmentent immédiatement certaines marchandises alors même que les stocks en cours n’ont connus aucune taxe supplémentaires. De plus depuis 2008, le gouvernement camerounais avait exonéré plusieurs produits de grande consommation des taxes douanières. Malgré cela, les commerçants véreux continuer de faire grimper les prix de ces produits sans trop savoir pourquoi. Lutter la vie chère n’est pas seulement un devoir des pouvoirs publics mais de tout le monde. Il est temps que chacun apprenne à prendre conscience du rôle qu’il a à jouer dans cette lutte.
Simon Metsengue