Cameroun-France/ Assemblée Nationale : entre dissolution et Prorogation, le destin des « Apprentis sorciers » scellé !

Cameroun-France/ Assemblée Nationale : entre dissolution et Prorogation, le destin des « Apprentis sorciers » scellé !

Les législatives ont rendu leur verdict en France ce dimanche au moment où un projet de loi a été introduit à l’Assemblée Nationale du Cameroun portant prorogation du mandat des députés de 12 mois. Lecture croisée du destin politique de ces deux pays.

L’avenir politique de la France est plongé dans l’incertitude depuis ce dimanche 7 Juillet 2024. En sommes, le camp présidentiel (Ensemble) a perdu les législatives avec 169 députés en se classant derrière le Nouveau Front Populaire 198 députés et devant l’Extrême Droite 143 députés (le Rassemblement National). Cette élection est la conséquence de la dissolution de l’Assemblée Nationale par le Président Français Emmanuel Macron le 09 Juin dernier après l’échec de son parti aux élections européennes. La conséquence immédiate de cette déculottée du Parti d’Emmanuel Macron est la démission de son Premier Ministre présentée ce lundi 08 Juillet 2024. Si le Chef de l’Etat est libre de l’accepter ou pas, une certitude est là, la Cohabitation est désormais actée à l’Assemblée Nationale Française. Emmanuel Macron peut dans un an dissoudre à nouveau l’Assemblée Nationale s’il le souhaite mais pour l’heure Matignon est passé aux mains de l’opposition et son gouvernement dans les prochains jours intègrera l’Extrême Droite.

Si à Paris, « l’apprenti sorcier de l’Elysée » comme le déclarait encore Eric Cioti venait d’acter en différant tout de même la victoire certaine mais prochaine de l’Extrême Droite en France, au Cameroun, l’introduction de la loi prorogeant le mandat des députés agite les leaders de certains petits partis politiques n’ayant aucun élu mais qui souhaitent participer à la présidentielle de 2025. En effet, au Cameroun ne peut présenter un Candidat à la Présidentielle qu’une formation politique ayant au moins un élu ou alors ayant requis 300 signatures des grands électeurs (élus et Chefs de 1er Degré). Chose improbable car la quasi-totalité des élus sont du RDPC et ses alliés. Cette situation dont la démarche ne souffre d’aucune illégalité s’est déjà produit en 2004, 2011, en 2018. Alors que la plupart des acteurs sont conscients des raisons qui militent en faveur de ce procédé, certains « Les apprentis sorciers » ayant manifestement refusé de participer aux élections locales de 2020 pour des raisons erronées se fondent en victime en passant à l’opinion l’idée selon laquelle le projet de loi de prorogation du mandat des députés serait une manœuvre pour écarter un candidat. Mais que valent vraiment les jérémiades de ces acteurs politiques malhonnêtes qui ne tirent pas toutes les conséquences de leurs décisions irresponsables du passé ayant scellé l’avenir politique de plusieurs camerounais qui souhaitaient dans ces partis candidater pour espérer participer à la bonne marche de leur pays. Au lieu de cela, ils jouent les victimes amnésiques. Tout compte fait, avec une majorité confortable à l’Assemblée Nationale cette Prorogation n’a aucune chance d’être rejetée. Il faut tout simplement se préparer à avoir 300 signatures soit 30 par région des Grands électeurs dans le cas contraire, 2032 est certains mais lointain.

Simon Metsengue 

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