Cameroun/ GICAM : qui des égoïsmes ou de la fusion prendra le pas sur l’avenir du patronat ?

Cameroun/ GICAM : qui des égoïsmes ou de la fusion prendra le pas sur l’avenir du patronat ?

Cette semaine a connu un nouveau rebondissement dans le processus de fusion du GICAM-ECAM avec la nomination lors du Conseil d’administration ordinaire du GICAM d’un Commissaire du processus de Fusion à la suite d’un vote largement en faveur de la fusion. Qu’est ce qui peut expliquer la fronde médiatico-administratives autour ?

 

Le Conseil d’Administration du Groupe Inter patronal du Cameroun-GICAM a tenu ses assises mensuelles de mai ce début de semaine dans un climat assez ambigu. Tout d’abord interdit par l’autorité préfectorale de Douala 1er pour « défaut de déclaration », puis d’une fronde au sein de certains membres du Conseil d’administration qui pour des raisons inexpliquées ont manœuvré pour la non tenue du Conseil d’administration du mois de Mai. Pour un conseil d’administration qui selon certaines sources a une périodicité mensuelle au siège social du GICAM, l’on ne comprend pas alors la raison d’une telle fronde de l’autorité administrative ou des membres anti fusion du GICAM.

 

Néanmoins, le 30 mai dernier, ce Conseil a fini par se tenir, présidé par son Président Célestin Tawamba avec les 11 membres au complet. Au terme de celui-ci, les résolutions ci-après ont été prises : la nomination d’un Commissaire pour conduire le processus de fusion ainsi que la date du 11 Juillet pour la tenue de l’assemblée générale extraordinaire chargée de valider ou pas la fusion ECAM- GICAM. Ceux qui suivent cette actualité ont été désemparés, en lisant l’interview d’Ex-président du Gicam dans les colonnes d’un journal de la place qui semblait jeter le discrédit sur le processus de fusion au prétexte que la décision n’avait pas eu l’assentiment du Conseil d’Administration.

 

Mais, vu la suite des événements l’on est très loin du compte. Et l’on est tenté de se demander : Pourquoi vouloir jeter le discrédit au sein de l’opinion pour un processus normal ? quoi qu’il en soit, il se dégage ici, deux types d’acteurs : ceux qui pensent plus à améliorer les conditions vie du patronat en le regroupant pour en faire une entité plus fiable et plus forte pour être le bras séculier de l’Etat dans le meilleur essor de l’économie et de l’entreprenariat. Ce groupe ayant pour tête de file, Célestin Tawamba dont le mandat coure jusqu’en décembre 2023 et un autre qui pense qu’il vaut mieux être à la tête d’une fourmi que d’en être à la tête d’un éléphant. Le Combat de ceux-là réside dans la recherche des intérêts particuliers d’où la cabale médiatique enclenchée.

Pourtant, le patronat camerounais dans l’ensemble a plusieurs problèmes qu’il n’arrive pas à résoudre du fait de son émiettement :  l’amélioration de l’environnement des affaires, la pression fiscale, le cadre d’incitation des investissements qui n’est pas toujours favorable ou alors bénéfique aux entreprises locales   et le Cameroun business forum et autres qui normalement feraient l’objet d’une meilleure concertation avec le gouvernement.  Mais du fait de la multitude des fractions les concertations étaient à plusieurs vitesses.  Avec la fusion des deux plus grosses fractions, la donne va certainement changer et les discussions seront de plus en plus fluides et devraient améliorer le cadre d’investissement et de travail des patrons d’entreprises au Cameroun. Tels sont les vrais enjeux de cette démarche de fusion-création. L’égoïsme des uns et des autres devrait-elle avoir raison sur l’intérêt général ? vivement le 11 juillet.

Simon Metsengue 

 

 

 

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