Cameroun/ Immigration Clandestine : Influenceur(se)s, ces étranges kidnappeurs !
Le phénomène d’influenceurs et influenceuses est devenu un puissant catalyseur pour l’immigration clandestine au Cameroun.
L’exode des camerounais vers les pays du Nord a atteint des proportions inquiétantes, le Président Camerounais Paul Biya tire la sonnette d’alarme. Lors de sa traditionnelle adresse à la nation le 10 février dernier, le Président camerounais a appelé ses compatriotes à renoncer à l’immigration clandestines vers d’autres destinations. « La volonté croissante d’une frange de notre jeunesse, d’émigrer vers d’autres cieux, est de plus en plus préoccupante. Surtout lorsqu’elle tourne à l’obsession et concerne même des personnes qui ont réussi localement leur insertion sociale. Certes, notre pays, comme bien d’autres dans le monde, connaît une conjoncture difficile. Cependant, la solution n’est pas toujours de s’en aller… » Paul Biya le 10 Février 2024.
Cette obsession d’une bonne frange de la population jeune a des conséquences fâcheuses sur les ambitions du Cameroun qui voit une grande partie de sa population active échouer dans le sahel ou alors en mer méditerranée endeuillant plusieurs familles et faisant perdre de gros investissements au pays. Mais qu’est ce qui est à l’origine de cette érosion nocive des jeunes ? certains laudateurs tourmentés rejettent la faute à la mal gouvernance et à la rareté des emplois pour les jeunes. C’est une bonne consolation pour ceux qui le font pour des raisons électoralistes, ils réussiront à rengainer certains populistes, soit. Mais certains ne mesurent même pas les effets du phénomène des influenceurs sur ces jeunes dans les réseaux sociaux. Ils leurs vendent l’illusion tous les jours. Le viol à l’image et le harcèlement psychologique est insupportable pour cette couche relativement fragile. Eh oui, comment à longueur de journée se sont des bouts de vidéos exaltant un luxe insolent dans un cadre princier et cela tous les jours.
Ces kidnappeurs d’un autre genre ne peuvent pas expliquer la provenance de leur bien, ni qu’est-ce qu’ils font comme métier et quand est ce qu’ils l’exercent car ils sont à tout heure sur les réseaux sociaux. En clair, beaucoup font dans les trafics de drogue, d’autres enrôlent les jeunes dans des commerces illicites et autres. Ces images ne sont ici que des appâts. Il y a quelques mois, un phénomène avait été dévoilé au grand jour au moyen orient. Certaines filles étaient vendues à des arabes de certains pays du Moyen Orient et leur faisaient consommer les selles. D’autres sont attirés vers l’Europe ou l’Amérique du Nord pour des pratiques contrenature, ces réseaux utilisent donc les influenceurs comme appâts des jeunes innocents et inoffensifs. Les familles et les pouvoirs publics devraient donc se mettre en ordre de bataille pour combattre ce fléau avec la dernière énergie. Le Cameroun pays Continent n’est certainement un paradis mais rien ne vaut le continent Cameroun.
Simon Metsengue