Cameroun/ JMLP : Entre libertinage et liberticide !
Le Cameroun comme la plus part des pays dans le monde célèbre la liberté de la presse ce 03 Mai dans un contexte marqué par la disparition de Martinez Zogo et des dérives qui frisent le non droit . Le pays de Paul Biya est il un pays de libertinage ou liberticide de la presse ?
L’émission Embouteillage d’ Amplitude Fm ne passe plus son animateur et chef de Chaîne a été retrouvé mort à Ebogo à la périphérie de Yaoundé en janvier dernier. Il a été lâchement assassiné de la pire des manières. Certaines sources convergent un puissant organisme d’intelligence sécuritaire et de renseignements du pays. Jusqu’à date les enquêtes ont pu permettre l’arrestation de certains suspects . Mais l’enquête peine à être bouclée. La seule chose que l’opinion sait est que Martinez Zogo a été assassiné à cause de son travail de journaliste et donc , l’image du Cameroun s’est retrouvée roulée dans la boue à cause de cet accident contre le cours des choses, pour les adeptes des classements apocalyptiques comme RSF le Cameroun se classe 131ème , classement qui ne reflète aucunement la réalité de la liberté de presse au Cameroun.
En sommes , il est quasiment difficile de classer le Cameroun parmi les destinations dangereuses pour les journalistes ou alors comme un pays qui menace la liberté de presse et d’expression. Dans ce pays , les médias poussent comme des champignons. Près de 1500 titres de presse écrite, un peu plus de 500 radio , une centaine de chaînes de télévision sans compter les milliers de journaux en lignes . La plus part ont une ligne éditoriale très critique à l’endroit de l’ordre gouvernant. Une personne qui suit régulièrement les émissions dominicales comprendra bien qu’il est dans un pays de libertinage langagière. Equinoxe Tv , Stv , Canal 2 , Info Tv , Vision 4 , Ltm, prime Tv en télévision, le journal Émergence, Messager , le Jour , la Nouvelle expression ou encore Camaroes Hebdo et des milliers d’autres opèrent en toute liberté et en toute indépendance. Le CNC jusqu’ici a la main douce . Et pour cause, plusieurs spécialistes de la communication critiquent la pratique journalistique au Cameroun. Plusieurs journalistes sont accusés de faire dans l’acharnement , le chantage , la délation et parfois le mensonge au mépris du sacro-saint principe des canons du métier. De plus , le métier est très ouvert. L’organisation corporative est très fragile et ne permet pas la Crédibilité du métier. Au lieu de rester dans les récriminations contre l’ordre gouvernant, les journalistes devraient mieux structurer leur corporation afin de mériter le rôle hautement important qui leur est assigné : le contre pouvoir.
Bonne fête à tous les confrères dans la réflexion et la prise de conscience.
Simon Metsengue