
Cameroun : la science-fiction de Calixthe Beyala !
Calixthe Beyala fait à son tour parler d’elle à travers des informations erronées et approximatives en rapport avec la présidentielle de 2025.
« Ce sont des informations que je vous donne, car il se dit dans le monde que le peuple camerounais est un peuple de lâches. » Telle est la conclusion d’un chapelet de commérages que la romancière française Calixthe Beyala a publié sur sa page en cette matinée du 5 juin 2025. La romancière affirme que certains « hauts responsables européens » seraient venus à la rencontre du président camerounais à « Nvokmeka » pour lui apporter leur soutien en « sabordant » les autres candidats à la présidentielle de 2025. Ce soutien, selon elle, viserait les intérêts des pays européens au mépris du peuple camerounais. De plus, Paul Biya leur aurait confié vouloir donner le poste de vice-président à son fils aîné ; dans le cas contraire, il ferait de lui le prochain président national du RDPC. Ces inepties se lisent sur la toile, publiées par certains internautes après avoir pris un verre de Bililibili. Calixthe Beyala n’en est pas très loin. Même s’il faut reconnaître qu’elle fait preuve, cette fois-ci, de son talent d’artiste et de romancière, car elle est douée d’imagination et de talent, capable de créer des histoires captivantes et de les narrer avec sensibilité et style. Mais le Cameroun n’est pas un roman. C’est un pays moderne qui structure la vie de toute une grande partie du monde : le golfe de Guinée. On ne saurait alors dire de telles approximations au prétexte qu’on est oisif et qu’on est frustré pour des raisons personnelles.
Calixthe Beyala n’est pas seule. Plusieurs diplomés de l’ Enseignement supérieur, à la chasse de postes dans la haute administration, sont sur ce terrain de la désinformation, de la délation et du mensonge grotesque. Et oui, car il se dit que « ce régime ne cède qu’au chantage ». Et donc, il faut hausser le ton, même par le mensonge, pour être remarqué. Vrai ou faux, c’est l’opinion qui est continuellement violée à longueur de journée sur la toile. Personne ne parle de projet, de bilan, ni ne fait le point sur les crises sécuritaires et sanitaires qui ont prévalu au Cameroun. Des victoires du Pays des Lions indomptables, des avancées et des écueils. Non, surtout pas ce débat, il ne met pas ces bonimenteurs en lumière. Tout compte fait, il vaut mieux préparer l’opinion à ce phénomène qui prendra fin au soir de la présidentielle d’octobre prochain. Hélas, pauvre peuple camerounais qui sera obligé de le subir encore ! Mais il sait où se trouve la vérité : « Je vous tiendrai toujours le langage de la vérité », Paul Biya le 10 février 2025.
Simon Metsengue