Cameroun/Parlement : 4 ans après, Mention « pouvait mieux faire ! » Pour les députés !
La session parlementaire de Mars 2024 s’est ouverte ce 05 Mars à l’hémicycle de Nkol Nyada. Avec en toile de fond « « qu’avons-nous fait des 48 mois de notre mandature ? » comme problématique inaugurale à la chambre basse.
La première des trois sessions parlementaires ordinaires de l’année, s’est ouverte ce mardi 05 mars 2024 au ¨Palais des Congrès de Yaoundé. Les 280 élus du parlement, chambre haute et chambre basse confondus reprennent du service ce jour pour un mois. A l’Assemblée Nationale, Les députés sont à leur dernière année de mandat alors qu’au Senat les 100 élus de la chambre haute entame la 2ème année. C’est alors que s’adressant à ses pairs de la chambre basse, la doyenne d’âge l’Honorable Laurentine Koa Mfegue n’a pas fait dans la langue de boa dans son discours d’ouverture pour questionner le bilan des 4 ans passés à l’hémicycle par ses collègues. « A tout prendre, il nous reste quelques douze mois de vie dans cet hémicycle après les 48 que nous avons déjà passés ensemble. Un regard rétrospectif sur le temps écoulé m’amène à me poser la question suivante : qu’avons-nous fait de ces 48 mois de notre mandature ? Avons-nous tous été réellement à la hauteur de la confiance placée en nous par les camerounaises et les camerounais ? Je peux me tromper, mais la mention d’ensemble serait : pouvait mieux faire ». Peut-on retenir de son discours. À 1 an de la fin du mandat des députés, la doyenne d’âge fait un bilan mitigé sur les 4 ans de la législature en cours. Elle a relevé de nombreux dérapages et incongruités dans la conduite des missions parlementaires par nombreux de ses collègues. Les cas sont légions, d’agressions physique sur les forces de l’ordre aux actes ou les perturbations intempestives et regrettables de certaines sessions par certains groupes de députés à la recherche de popularité.
Si la problématique sur la rétrospective des 4 années de l’actuel mandat des députés a occupé une grande partie du discours inaugural de la doyenne d’âge de la chambre basse, le parlement à l’unanimité a condamné les atrocités de Nkambé le 11 Février dernier. « Et au cœur de ce que la nation a de plus cher : sa Jeunesse. Quel crime ignoble, que celui perpétré contre des jeunes camerounais à NKAMBE dans la Région du Nord-Ouest, le 11 Février dernier en pleine célébration de la fête de la jeunesse. Nos enfants ne demandaient qu’à s’exprimer et en retour, à être encouragés en ce jour à eux dédié par la République. » regrette l’Honorable Laurentine Koah Mfegue ou encore l’indignation de René ZE Nguele « Je condamne avec la plus grande fermeté l’attentat perpétré le 11/02 en marge du défilé à Nkambe par des individus sans foi ni loi. Notre jeunesse reste fière de sa nationalité et attachée à la paix et à la patrie » René Ze Nguele, doyen d’âge du Sénat.
Cette première session de l’année est aussi consacrée au renouvellement de l’exécutif des deux chambres. Le mandat à la tête de l’Assemblée Nationale par l’Honorable Cavaye Yeguié Djibril et de Marcel Niat Djiffendji est donc remis en jeu. Au terme de la Session un nouveau bureau sera élu dans les deux chambres. Les parlementaires ont donc le choix entre la continuité et le changement au sein des différents perchoirs. Cette Session intervient dans un contexte très difficile, marqué par la hausse des prix du carburant, de nombreuses perturbation de la fourniture en énergie électrique. Les parlementaires sont donc très attendus par le peuple camerounais sur ces questions qui intéressent les populations.
Simon Metsengue