Cameroun/Police 2024 : Junior Ngombè admissible, et si jeunesse savait !
Parmi les 590 candidats admissibles au concours des élèves inspecteurs de police session 2024, se trouve le nom Junior Ngombe au numero 402. Ses démêlés judiciaires prendraient ils le pas son rêve ?
La Session 2024 du concours de la police a rendu sa copie en ce qui concerne les admissibilités ce début du mois d’Aout 2024 suivant le calendrier préétabli depuis le lancement. Et comme il est de coutume depuis plusieurs années maintenant, les résultats font l’unanimité. Mais une actualité assez regrettable viendra se greffer à ces résultats dépourvus de tout soupçon : l’affaire Junior Ngombe. En sommes, le jeune homme, internaute qui a tristement fait les choux gras de l’actualité il y a quelques jours par une sortie regrettable et antipatriotique ayant conduit à son interpellation puis à sa mise en liberté sous caution venait d’être admissible au concours des élèves Inspecteurs de police. Sauf à penser à un patronyme, Junior Ngombe est bel et bien admissible. Il est le N°402 sur les 590 admissibles. Celui qui, dans une vidéo devenue virale menaçait de « tout gâter » si l’opposition ne gagnait pas les élections de 2025 au mépris même de la loi et autres dispositions en la matière.
Il a fait le concours des élèves inspecteurs de police en mi- 2023 parce qu’il croyait à son pays et qu’il souhaitait s’engager dans les forces de police pour protéger les biens et des personnes. Pour protéger au mieux l’Etat de droit, protéger la République et ses institutions. Il a bien préparé son concours et il a réussi la première étape. Point ne douter de la crédibilité et la fiabilité du dit concours. En effet le concours de la police bénéficie de la confiance de sa cible en ce qu’elle a su par des méthodes modernes de numérisation de la composition du dossier à la phase écrite, réduire l’action humaine à sa plus simple expression dans le but de diluer les risques de fraude ou de favoritisme. Ici tous les documents constituant le dossier sont tirés dans le site dédié, puis quel que soit l’endroit du pays où l’on se trouve, on peut aisément déposer son dossier sans trop de tracasseries. Pour la phase écrite, le DGSN a mis en place un système d’anonymisation électronique qui ne permet à pas aux examinateurs de connaître l’identité du propriétaire de la copie qu’il corrige au moment des corrections. Cela a permis à ce concours de gagner en Crédibilité au sein de l’opinion d’où son affluence.
Qui veut briser le rève du jeune Ngombè ?
Après la phase d’admissibilité, place à la seconde phase qui fait intervenir les enquêtes de moralité et autres procédures complémentaires afin d’aboutir à une meilleure sélection des candidats à la police qui est un corps d’élites dans l’architecture sécuritaire du Cameroun. Cette 2ème phase réalisée par un service d’État, police, service de renseignement et autres a pour but de vérifier que le mode de vie du candidat ne constitue pas une entrave à la fonction de policier, magistrat ou haut-fonctionnaire. La question qui reste et demeure pour ce cas est si ses démêlés ne porteront pas un coup dur à son rêve de servir son pays au sein des forces de police ? si les définitifs qui vont intervenir dans quelques semaines fixeront les uns et les autres, il y a tout de même quelque chose d’amère et de cruelle : ces vulgaires manipulateurs qui ont poussé ce jeune garçon à cette situation regrettable susceptible d’entraver ses rêves. Et ils s’en servent honteusement. Ils l’ont élevé au grade de héros alors qu’il attendait d’eux de lui montrer le chemin. « De héros à inspecteur de police. L’histoire de Junior Ngombe est un cas d’école. Comment on a faire pour faire passer Junior Ngombe de Heros à inspecteur de police. C’est la réponse du régime pour tuer l’espoir » dixit Valséro . Pour cet artiste d’une autre époque, un héros est un individu qui devant une caméra et à travers un compte Facebook ou tik tok fait l’apologie de la haine, du dénigrement systématique de son pays et des institutions ou qui multiplie actes pernicieux de dévalorisation systématique de l’Action Publique et démocratique. Le faire est non seulement irresponsable mais malsain. Vivement que son rêve de devenir policier devienne réalité afin de le sortir de l’emprise de cette clic de dangereux sociopathes déguisés en homme politique.
Bertin Metsengue