
Cameroun/ Présidentielle 2025 : À contre courant
Réunie depuis le 04 Janvier à Buea , les évêques du Cameroun prennent des distances par rapport aux positions de certains des leurs ayant contre la candidature de Paul Biya à la Présidentielle de 2025.
Les évêques du Cameroun réunis autour du Président de la conférence épiscopale Nationale Mgr Andrew Nkea, archevêque de Bamenda et en présence du nonce apostolique du 04 au 11 Janvier 2025 ont publié un communiqué ce 10 Janvier dans lequel ils ont tenu à clarifier leur position quant à la situation socio-économique et politique du Cameroun.
Pour le clergé de l’Eglise Catholique Romaine du Cameroun, le peuple de Dieu au Cameroun connait des difficultés de plusieurs ordres et qui seraient liés à la mal gouvernance caractérisée par la corruption rampante , aux inégalités sociales, au chômage des jeunes ainsi que d’autres fléaux pouvant justifier
le mécontentement des masses populaires. Pour ce faire , l’Eglise a appelé les responsables et les décideurs de se départir de la corruption et de se mettre résolument au service du peuple de Dieu . ” au nom de la conscience nationale et du bien commun, nous appelons l’Etat et tous les autres acteurs de cette nation à oeuvrer efficacement pour le développement du pays ” peut- on retenir de la sortie des évêques. Cependant le Clergé Catholique s’est réservé de donner un avis sur le choix du Candidat du RDPC et d’une grande majorité des camerounais , Paul Biya comme l’ont fait certains Prélats visiblement égarés . Ce communiqué renseignait sur les limites qui doivent être observées par un Prélat sur des questions purement Politiques surtout en de telles circonstances .
Mais l’on peut aussi regretter que la démarche des évêques soit juste à reprocher des tares parfois qu’ils tentent de grossir mais de ne pas aussi planter le décor de la situation sécuritaire mondiale qui impose aux pays en développement des conditions de vie parfois difficiles . Que diront ces évêques s’ils arrivaient dans certains pays en Afrique où les salaires des fonctionnaires ne sont plus payés tous les mois ?
Ceci étant , ils sont dans leur rôle de décrier un certain nombre de fléaux qui enrichissent certains fonctionnaires et certains hauts commis de l’ État au détriment de la grande masse . Maintenant à l’Ordre gouvernant de continuer sans relâche de travailler pour assainir la finance publique et une redistribution efficiente des richesses . Paul Biya a donné depuis plusieurs années des garanties de continuer la lutte contre ces fléaux. Plusieurs hauts commis de l’Etat sont en prison , plusieurs réformes ont été faites pour la cause ce qui a fait reculer le pays dans le classement des pays les plus corrompus du monde . L’ on se souvient qu’en 2001 le pays était classé 1 er pays le plus corrompu. Mais avec le temps et avec des actions fortes qui ont été menées, le pays a quitté le peloton de tête de ce classement pour reculer de près de 40 rangs en arrière. Mais il n’a pas baissé les bras car il sait que les mauvaises habitudes ont la peau dure et donc , qu’il faudrait rester sur le pied de guerre avec ces criminels économiques . Il le martelait encore le 31 Décembre 2024 ” Améliorer la gouvernance, c’est aussi amplifier la lutte contre la corruption et les détournements des deniers publics. C’est garantir une sécurité juridique aux investissements privés. C’est assurer la protection de la propriété foncière, où certaines dérives ont été constatées.Soyez assurés d’une chose. Des sanctions appropriées seront infligées aux auteurs des infractions qui seront établies.”
Il est une chose , ceux où celles qui seront reconnus d’ indélicatesse contre la fortune publique rendront des comptes à la justice.pas besoin d’invoquer le diable ou alors de chercher à manipuler les masses pour rimer à contre courant des objectifs de développement du Cameroun poursuivi par Paul Biya et ce malgré les embûches et les obstacles. Tout est désormais clair pour l’ opinion : le Clergé Catholique continuera de jouer le rôle qui est le sien dans l’éducation des masses dans le but d’œuvrer à la promotion du développement et de la paix sociale aux côtés de l’ État tout en gardant de se mêler de la politique. Avis donc à ceux des prélats qui se croient tout permis et qui font des intrusions fracassantes dans des affaires politiques, ils courent le risque d’être traité comme tel.
Simon Metsengue