
Cameroun/ RDPC : « Jusqu’à la tenue du prochain Congrès »
Le secrétaire général du Comité central du Rdpc achève ce jour par la région du Centre la série des cérémonies d’installation des nouveaux responsables régionaux et départementaux initiée la semaine dernière. Avec la fin de cette mini-tournée nationale, c’est le dispositif de quadrillage du terrain en vue des prochaines échéances électorales qui est désormais opérationnel. Les 28 nouveaux membres du comité central désignés, les quatre chefs de délégations permanentes régionales et les seize chefs de délégations permanentes départementales récemment nommés n’auront aucun état de grâce. Ils savent mieux que quiconque qu’on juge les maçons au pied du mur. Ils seront par conséquent jugés aux résultats et aux performances de leurs circonscriptions respectives.
Alors que le parti se met ainsi progressivement en ordre de bataille, il doit en même temps se débarrasser de quelques bruits qui parasitent non pas sa sérénité mais l’importunent et l’indisposent telle la mouche du coche.
Il en est ainsi de ce procès surréaliste intenté au Parti par un conseiller municipal qui exige de la justice camerounaise une décision « aux fins de désignation d’un mandataire ad hoc en charge de la convocation et de la fixation de l’ordre du jour du congrès ordinaire du Rdpc ». Sans faire un procès d’intention dans le vrai procès en recherchant les motivations souterraines d’une telle démarche, il y a déjà lieu de constater que la justice camerounaise que certains vilipendent tant aurait pu, si elle était à ce point inféodée au pouvoir comme on le prétend, se déclarer incompétente ou à tout le moins juger la plainte irrecevable. La prochaine audience est prévue le 8 mai.
Pour bien montrer qu’ils sont dans le dilatoire, l’avocat du plaignant a récusé ceux de la défense arguant du fait que le secrétaire général du Comité central n’a pas qualité pour constituer des conseils en vue de la défense des intérêts du Parti. Quelle ineptie ! Il vaut mieux en rire ! Le secrétaire général, Mandataire statutaire du Parti pour toutes les consultations électorales, celui-là même qui signe l’attestation d’investiture qui permet au Président national d’être candidat à l’élection présidentielle, n’aurait pas qualité pour commettre des avocats à la défense des intérêts du Parti lorsqu’il est assigné en justice !! Mieux vaut être sourd que d’entendre ce genre d’aberration.
Dans le fond, ce procès est aussi surréaliste qu’inutile. De quoi s’agit-il en fait ? Quelques adversaires en manque et à mal d’arguments cherchent par tous les moyens à écarter la candidature de Paul Biya de la prochaine élection présidentielle. Après l’argument moral lié à son âge, ils pensent avoir trouvé le sésame sur le plan légal avec la complicité d’un lampiste de l’intérieur. S’ils connaissaient un tant soit peu les textes du Parti, ils ne se seraient pas aventurés dans cette voie périlleuse. Prévoyant, le Rdpc avait vu venir ces manœuvres et pris ses dispositions pour verrouiller toute tentative de déstabilisation. Le 3 novembre 2016, le Bureau Politique s’était réuni à Yaoundé sous la présidence effective de Paul Biya, Président national. Quatre résolutions avaient sanctionné les travaux. La première, prise en application des dispositions de l’article 18, alinéa 2 des statuts, prorogeait la période du prochain congrès du Rdpc. Les trois autres résolutions prorogeaient les mandats du Président national, des membres du Comité central et des membres suppléants, des membres des Bureaux nationaux de l’Ofrdpc et de l’Ojrdpc, jusqu’à la tenue du prochain congrès. Le débat est clos ! Circulez, il n’y a rien à voir !
Ceux qui tentent maladroitement et de manière intentionnelle de faire ce procès au Rdpc doivent retenir une seule chose : les Textes de base d’un Parti comme le Rdpc ont d’abord une vocation et une essence politiques. Le juridique vient après. À bon entendeur…
Christophe Mien Zok /édito Journal L’Action N°1511