Cameroun/Sécurité : Grand Dialogue National, 3 ans après !

Cameroun/Sécurité : Grand Dialogue National, 3 ans après !

Le 30 Septembre 2019 , le Président Camerounais Paul Biya convoquait le Grand Dialogue National pour trouver des solutions à la crise anglophone et revisiter le chemin parcouru par le peuple Camerounais jusqu’à date. 3 ans après ces assises où en est on ?

Il y a 3 ans Paul Biya appelait les Camerounais aux assises de Yaoundé appelé ” Grand Dialogue National ” pour trouver des solutions idoines à la crise que connaissent les deux régions anglophones du pays. Plus de 2000 participants venus de toutes les régions et de la Diaspora, sans distinction d’aubedience politique, religieuse ou ethnique ont pris activement part à ces assises historiques. Le GDN a été organisé autour de huit thèmes contenus chacune dans une commission:
La première s’est occupée des sujets relatifs au bilinguisme, diversité culturelle et cohésion sociale.

La commission 2 s’est intéressée au système éducatif. La troisième, au système judiciaire. La quatrième, à la décentralisation et au développement local. La cinquième, à la reconstruction et au développement des régions touchées par la crise. La sixième, au retour des réfugiés et des personnes déplacées. La septième, au désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants. Et la huitième, au rôle de la diaspora dans la crise et dans le développement du pays. Au terme de ce grand rendez-vous, une batterie de recommandations avait été adressée au chef de l’Etat Camerounais portée par le Premier Ministre Dion Nguté qui en était le Président .

Ces recommandations une cinquantaine environ, avaient été formulées pour ramener la paix dans les deux régions. Notamment , la création d’un statut spécial pour les deux régions, la promulgation de la loi portant sur le Code général des collectivités territoriales décentralisées, la poursuite du processus de réinsertion des ex-combattants séparatistes.

Trois ans plus tard, le Cameroun a fait du chemin vers la paix dans ses régions en crise . La 4ème session d’évaluations des recommandations du GDN présidé par le Premier Ministre tenu le 04 Aout dernier a donné plusieurs satisfaction quant à l’État des lieux. En sommes, plus de 40 localités sur les 64 que comptent les deux régions sont pacifiées sur le plan sécuritaire ce qui a entraîne le retour progressif des déplacés interne mais surtout des réfugiés Camerounais du Nigeria. Le code de la decentralisation a été promulgué, le statut spécial octroyé et plus de 1000 separatistes et anciens terroristes ont regagné les DDR où ils sont en resocilalisation dans les 3 centres que comptent le pays. Il faut clairement dire que l’école a repris de plus belle . De moins de 20000 élèves dans la régions du Nord Ouest en 2019 au coeur du pic de la crise , le nombre d’élèves se chiffre aujourd’hui à plus de 67000 . Dans le Sud Ouest c’est quasiment le triple mais encore loin des 200000 apprenants avant la crise.
Sur le plan de la reconstruction, sur près de 155 milliards attendus, seulement 11,4 milliards de Fcfa ont été mobilisés et ont servi à lancer la reconstruction des écoles une cinquantaine au total , plus de 30 hôpitaux restructurés ou réhabilités et des édifices publics ainsi que des ponts et des routes jadis détruits par les séparatistes. Mais la crise n’est pas terminée bien au contraire elle a pris la tournure d’un mouvement terroriste et irredentiste . Ce qui nécessite un renforcement sécuritaire. Voilà pourquoi à côté des solutions pacifiques apportées par Yaoundé, le Président Biya a réaménagé le dispositif sécuritaire le 15 Juillet dernier et les résultats sur le terrain ne se sont pas fait attendre les groupes terroristes ont été amputés de leurs leaders ( Feildmarshall et No Pity ) .

Le jeu malsain de certains acteurs !

Cette crise maquillée en sécession est en clair une agression internationale liée à l’orientation économique et géopolitique prise par Yaoundé. Celle de la diversité des partenariats économiques laissant ainsi tomber le tutorat occidental. Les chiffres de pertes de marché sont sans appel. Plus de 80% de chute. Et donc , le système ne fonctionnant que par le droit ou la force , le tutorat à opté pour la force informelle. Qui se caractérise par le financement des rébellions ou des groupes armés maquillée en revendications sécessionnistes. C’est un schéma connu. Voilà pourquoi plus de 10 Etats occidentaux soutiennent ouvertement mais passivement les financiers des crimes horribles qui sévissent dans le Nord Ouest et le Sud-Ouest . Certains ONG qui ne sont que leurs complices ou alors leurs instruments pondent régulièrement des rapports mensongers pour tenter de décrédibiliser l’armée ou l’État de droit Camerounais. C’est de bonne guerre car le système international est essentiellement fait par des rapports de prédation. Mais ce qui fait mal se sont certains opposants Camerounais qui ne vivent que de cette crise . Ils ensencent et beatifient les criminels en les faisant passer pour des victimes et le gouvernement ainsi que l’armée sont pour des bourreaux. Parce que pour ces hommes politiques du passé , ils ont espoir que l’Occident qui viendra les mettre au pouvoir même sans l’aval du peuple Camerounais. Il faut dire qu’ils sont en fait ignorant de ce que le peuple Camerounais est jaloux de son indépendance et compte rester maître de son destin . La crise malgré les apparences et le jeu trouble des acteurs cités s’estompe peu à peu. Plus le temps passe , plus la violence recule et la reconstruction prend corps ainsi que le retour des déplacés internes dans leur localités respectives.

Simon Metsengue

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