Cameroun/SIC : Au secours, les Archives Nationales !
La Salle des Convivialités du Musée National a servi de cadre à la signature d’une convention entre la Société Immobilière du Cameroun- SIC et les Archives Nationales ce 26 Février 2025. Enjeux et importance de ce cadre de travail.
Le Top management de la SIC représenté par son Directeur Général Adjoint? Faustin Clovis Noundjeu a signé une convention de partenariat avec la Directrice des Archives Nationales Dr. Esther Olembe en présence du Ministre des Arts de la Culture Bidoung MKPATT et du Secrétaire Général du Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain Mathurin Nna représentant de la MINHDU empêchée. Cette convention cadre de partenariat entre les Archives Nationales du Cameroun et la Société Immobilière du Cameroun intervient dans un contexte marqué par une situation difficile de gestion des archives dans le secteur public. En sommes le secteur public camerounais utilise en majorité l’archivage analogique des documents. Cette situation expose les structures à la détérioration et perte de données. Les documents papiers sont particulièrement vulnérables aux dégâts matériels : incendies, inondations, humidité et autre usure. D’ailleurs la SIC en a payé cher cette gestion approximative qui lui a couté la perte des 30 premières années d’archive de l’existence de cette société « Sans archive, une Institution va perdre sa mémoire .Pour nous cette convention est très importante parce que par le passé nous avons perdu beaucoup d’informations parce nous ne maitrisons pas le processus d’archivage ( ) la SIC existe depuis 1952, je puis vous dire que nous n’avons plus les archives des 30 premières années » explique le Dga de la SIC.
C’est donc pour y remédier que le top management de la SIC sollicite les Archives Nationales du Ministère des Arts et de la Culture afin de l’assister dans ce pan très important de la vie de la Société, en lui apportant une assistance technique pour la mise en place d’un système interne de pré-archivage entendu, gestion des archives courantes et intermédiaires qui est un sous-système du Système National d’archivage, dont l’ensemble est géré pour le moment par les Archives Nationales du Cameroun, en attendant la création d’un Organisme Public en charge de la Gestion du Système National d’Archivage, comme prévu dans la loi n0 2024/001 du 24 juillet 2024 régissant les Archives au Cameroun.
En clair, cette convention se fixe pour objectif de concevoir les politiques de gestion des archives adossées sur un cadre juridique, les normes et les standards en la matière. L’institution technique national des archives va donc désormais superviser la mise en œuvre de ces politiques au sein de la SIC. Le Constat fait à la SIC concernant l’état des archives est générale et la gestionnaire des Archives Nationales du Cameroun n’a pas manqué de le souligner : “La situation des archives au Cameroun n’est pas des plus reluisante dans les Institutions mais il y a un cadre qui est en train de se mettre en place qui a commencé par des aspects d’ordre juridique .” Dr Esther Olembe. Pour ce qui est de la SIC, elle sera ainsi l’une des premières Institutions publiques à moderniser son archivage des données au grand bonheur du Ministre Camerounais des Arts et de la Culture, Bidoung MKPATT qui n’a manqué d’exprimer sa satisfaction lors de son allocution d’ouverture « en collaborant avec les Archives Nationales du Cameroun, la SIC fait un pas décisif pour la mise en place d’un système d’archivage interopérable et sécurisé, qui permettra une meilleure gestion des données relatives aux biens fonciers et immobiliers du Cameroun. Ces archives seront un instrument crucial pour l’aménagement du territoire, le développement durable et la régulation du marché immobilier. » Cette démarche salutaire doit s’étendre avec d’autres structures publiques et privés afin de juguler les lenteurs et autres aléas inhérents à une gestion approximative des archives.
Simon Metsengue
