Cameroun/Société : « All Bamiléké Convention »aux Usa, IRRECEVABLE en République !
La dernière édition de la « All Bamiléké convention » s’est tenu du 02 au 04 Septembre dernier à Denver aux Usa. L’icône de la musique camerounaise André Marie Talla était en guest Star. Comment concilier cette approche dans un Etat unitaire décentralisée comme le Cameroun ?
La « All Bamiléké convention » concept regroupant toutes les associations bamilékés établies aux USA a été lancé en 2019 dans un contexte camerounais où l’ethno fascisme avait pris le pas au sein de l’opinion camerounaise dont l’exacerbation tire ses sources des malheureuses déclarations du Pr Maurice Kamto candidat malheureux à l’élection présidentielle d’Octobre 2018 : «…….je m’appelle Kamto Maurice né à Bafoussam en 1954, Compte tenu de mon lieu de naissance et de mes origines je suis donc Bamiléké, beaucoup auraient voulu que je dise le contraire. Si je pouvais passer un concours pour devenir bulu je le ferais, mais je suis Bamiléké et j’assume mes origines…… » propos diversement appréciés qui ont catalysés le phénomène de repli identitaire latent dans ce pays d’Afrique centrale de près 250 ethnies. La dernière édition de ce mouvement rappelle ces moments douloureux que le peuple camerounais s’efforce à oublier
Moment au cours desquels, un mouvement ethno-fasciste : la BAS (brigade anti sardinard) mais que d’autres déclinaient en Bamiléké Action Service très proche du mouvement du Prof Maurice Kamto ,avait vandalisé plusieurs ambassades du Cameroun en Occident , d’autres en avaient même lancé des quêtes pour soutenir le mouvement terroriste et irrédentiste Amba. Dans la même veine avaient interdit à tous les officiels non bamiléké de séjourner en Occident ainsi que tous les artistes non bamiléké. Cette situation a plongé le Cameroun dans une confusion jamais vécu dans son histoire. Alors que l’Unité et le vivre ensemble reprennent le pas sur cette sombre histoire, voici que certaines déclarations attribuées à l’icône Camerounaise André Marie-Talla tenues lors de ces assises remuent le couteau dans la blessure encore saignante « Que nous sommes la locomotive et les autres les Wagons ». Ces propos attribués à la légende de la Musique Camerounaise, auteur de la célèbre chanson devenue berceuse de plusieurs générations « je vais à Yaoundé, la Capitale » sont non seulement irresponsables et dangereux pour la République. Non et non la « locomotive » c’est Yaoundé et les autres capitales régionales les « wagons » ça ne saurait être autrement.
La configuration politique du Cameroun actuelle favorise l’émergence de ce type de phénomènes dangereux maquillés en organisation culturelle mais qui accentuent les clivages communautaires déjà vifs. Mais il faut compter sur la suprématie d’un parti politique comme le RDPC ayant une assise nationale pour diluer à sa plus simple expression ce phénomène nocif pour la République. D’ailleurs, la tournée nationale de son Secrétaire Général Jean NKuété le démontre amplement. Au cours de celle-ci dans le Sud, le vice premier Ministre appelait son camarade Chef de délégation permanente du régional du RDPC – Sud, Pr Jacques Fame Ndongo « mon Petit Frère » parce que tout comme la grande majorité des militants de ce parti, ils sont tous d’une même tribu, la tribu camerounaise. Les premières Nations de ce pays , les leaders d’opinions , les dignitaires religieux et les pouvoirs publics doivent combattre les gangrènes , bamileké power, 10 millions de Nordiste , Ekangpower , angophon power ou encore farncophonpower. Toutes ces nébuleuses sont une « peste » qui guette ce grand pays d’Afrique centrale qui se hisse fièrement au cœur du golfe de guinée. Pour l’heure au lieu d’une approche communautaire à forte coloration tribaliste n’est pas mieux un regroupement de toute la diaspora camerounaise aux USA ?
Simon Metsengue
