
Cameroun/ TIC : La Promesse des Fleurs !
C’ est pour généraliser l’usage des TIC dans les universités et grandes écoles du Cameroun que le Chef de l’ État Camerounais va lancer en 2016, la e-national high éducation – e-NHE. Près d’une décennie plus tard , quel impact ?
La e-national high éducation, lancée le 27 juillet 2016 par le Ministre d’ État Jacques Fame Ndongo, en charge de l’ Enseignement supérieur à la faveur de la signature d’une convention avec la société chinoise Sichuan Telecom Construction ingeniering Co Ltd dénommée ” e-national higher éducation” est une réalité depuis des années maintenant. Le projet, d’ un coût global de 75 milliards de FCFA , il avait pour mission de vulgariser l’usage des TIC par les étudiants Camerounais. Dans un contexte marquée par l’analogie des enseignements et de la recherche. Le Président Paul Biya, conscient de la vitesse dans laquelle les TIC plongeait le monde a trouvé judicieux de mettre ce projet en route . Et pour cause , les nouvelles technologies constituent un moyen susceptible d’ accroître substantiellement la motivation des étudiants surtout en cas de difficultés dans l’apprentissage et de favoriser, en plus, l’acquisition des compétences.
Le Chef de l’ État va donc confier ce projet au Minsup . La e-national high éducation était constitué de 4 phases :
Phase 1 qui consistait à la réhabilitation des réseaux informatiques des campus principaux des universités. Au terme de cette phase
Tous les campus ont été équipés de réseaux fibres optiques et de bornes wifi)
Phase 2 : a permis la
Construction et l’ équipement de 9 centres de développement du numérique universitaire, Buea, Bamenda, Maroua, Dschang, Douala, UY1, UY2, Ngaoundere, Sangmelima et d’un centre national de gestion du réseau interuniversitaire du Cameroun à Yaoundé
tous construits, équipés, fonctionnels et déjà cédés aux universités bénéficiaires qui les exploitent au grand bonheur des étudiants .
Phase 3 : Composante renvoyait à la
Mise en place du Réseau d’interconnexion des universités du Cameroun- RIC dont l’exploitation permet aux universités de communiquer en privé sans passer par les opérateurs publics de télécommunications. Après sa construction, une convention a été signé avec Camtel une convention d’assistance technique à l’ operationalisation du RIC .
La phase 4 , la plus médiatisés avait permis de faire don de 500 mille ordinateurs portables aux étudiants. Entre 2018 et 2021. Paul Biya savait il que la pandémie COVID 19 allait survenir? Personne ne le saura seulement si les esprits tourmentés et Chagrins ont jeté cette initiative Présidentielle en pâture , il reste une constante, ces ordinateurs portables ont été d’un apport capital lors de la période de la pandémie de la COVID. C’est parce que tous les étudiants avaient un ordinateur portable qu’on a pu mettre en oeuvre en douceur des méthodes alternatives de continuité de la formation en période de fermeture des campus. Pour ne citer que ce quelque cas . En clair , si la phase 4 a connu une forte médiatisation,
Les phases 1, 2 et 3 sont le cœur du projet et les composantes structurantes du “E-national higher education network”. Tout ceci a permis que le Cameroun affiche un taux de développement des TIC de 44,2% et ça continue . Sans l’ existence de ce projet et les sacrifices consentis pour les 500 mille étudiants , le Cameroun serait encore à la traîne .
Il est vrai que le pays est en deça de la moyenne africaine qui se situe à 50,5% . Pour ce faire le Renouveau avec la finalisation du programme spatial Camspace et le renforcement de la capacité du réseau de fibre optique national ce projet pourrait s’étendre aux enfants des classes supérieures du secondaire. Mais entre 2016 et 2024 , le pays a connu un boom de nouveaux métiers issus de la maîtrise des TIC. En 2016 à la mise en place de ce projet , L’économie numérique représentait 3.5% du PIB (Tchofo 2016) avec l’évolution fulgurante en 2024 , il a été multiplié par 2 soit 8.2% du PIB . Avec un capital humain conséquent. Partant de 0.47 % , le Cameroun se classe 2ème en Afrique Centrale ce classement intègre trois piliers : les infrastructures, le capital humain et les services en ligne. Sur ces piliers, le capital humain affiche 54,21%, seuls les infrastructures et les services restent encore à la traîne. Cependant, Les universités camerounaises sont les seules universités d’Afrique subsaharienne a disposer actuellement des centres numériques ultramodernes même si ceux ci sont sous exploités . C’est dire toute l’impact que ce projet du Renouveau a eu pour les jeunes étudiants en particulier et pour l’économie Camerounaise en général .
Loin du dénigrement systématique habituel des esprits Chagrins, le Cameroun devrait répéter ce type de projets tant dans le supérieur que dans le secondaire s’il veut rattraper le retard dans ce secteur.
Simon Metsengue