CEMAC/ Prix du Carburant : Vers la fin des subventions, quelle solution  contre la vie  chère ?

CEMAC/ Prix du Carburant : Vers la fin des subventions, quelle solution contre la vie chère ?

Après le Cameroun, le Tchad, c’est au tour de la Guinée Equatoriale de réduire ses subventions de 70% pour la loi des finances 2024. Comment faire pour protéger le pouvoir d’achat des citoyens ?

Il y a quelques jours seulement, le Cameroun, plus importante économie de la CEMAC a réduit substantiellement ses subventions du prix du carburant à la pompe. Cette réduction tourne autour de 15%. Cette énième chute intervient quelques jours seulement après les explications données par le Président camerounais Paul Biya à la Nation le 31 Décembre dernier.   « Le poids de ces subventions pèse lourdement sur notre budget et rétrécit considérablement les ressources, dont nous avons le plus grand besoin, pour apporter des réponses aux autres problèmes auxquels nos populations sont confrontées. L’année dernière, le Gouvernement a été amené à procéder à un léger relèvement des prix des carburants à la pompe. Grâce à cette mesure, la subvention des produits pétroliers, qui était de plus de 1000 milliards de Francs CFA en 2022, a été réduite à environ 640 milliards de Francs CFA en 2023. » La pilule est amère pour les camerounais qui voient leur pouvoir d’achat réduit même si le gouvernement annonce la hausse des salaires de 5% et a entrepris le dialogue avec le patronat pour la revalorisation du SMIG. Bien noter que seuls la gasoil et l’essence ont connu une augmentation. Alors qu’une certaine opinion tentait de pointer un doigt accusateur sur la mauvaise gestion du gouvernement, le populisme habituel, certains ont même tenté d’appeler au soulèvement, voilà qu’à la Guinée Equatoriale voisine, le même procédé est appliqué. De ce côté c’est encore pire. Le gouvernement Equato guinéen a réduit ses subventions de 70%.  Pour ce qui est du Tchad, les prix sont passé de  730 FCFA au lieu de 518 FCFA pour l’essence et 828 FCFA au lieu de 700 FCFA pour le gasoil

Si au pays de Paul Biya, il est dit que la réduction des subventions permettra de financer d’autres secteurs d’activités plus porteurs au Pays de Obiang Nguema la réduction des subventions rentre dans le cadre des réformes gouvernementales visant à maîtriser les dépenses publiques dans un contexte où les revenus des hydrocarbures sont en chute libre. La production d’hydrocarbures du pays a chuté de 17% entre 2018 et 2022 passant de 337 571 barils par jour à 279 722 barils et cela continue mais certains experts internationaux parlent même d’une chute de production de 50% dès 2028 en raison du vieillissement des champs pétroliers. Les recettes du brut représentent plus de 80% du budget dans ce pays.

Si cette situation est liée au contexte international chrysogène et aux conséquences de la pandemie Covid 19 , l’on ne saurait donner un chèque en blanc aux gouvernements de la CEMAC de produire des explications aux populations en lieu et place des solutions pour soutenir le niveau de vie des populations. Entre autres pistes, la réduction du train de vie de l’Etat, contrôler la stabilité des charges obligatoires des populations entre autre le logement, la santé, la nutrition et bien d’autres. C’est dans les contextes difficiles qu’on connait donc les grands dirigeants. Les gouvernements de la CEMAC sont donc attendus sur cette question de la vie chère.

Simon Metsengue 

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