Cemac/terrorisme : Tchad, « à menace globale , riposte globale»
Boko Haram a attaqué une base militaire de l’Armée tchadienne ce 09 Novembre 2024. quelques jours après une autres attaques meutrières l’ayant conduit à enviçsager son retrait de la force mixte multinationales. Le Tchad peut il tout seul veiller sur sa sécurité ?
L’armée tchadienne a encore essuyé une autre attaque meurtrière ce 09 Novembre 2024 d’une bande armée qualifiée de « terroristes » dans la région du Lac. Le communiqué rendu public par Le haut commandement des armées concernant cet affrontement ne fait pour l’instant état d’aucun bilan mais certaines sources locales parlent d’un bilan lourd . Cette attaque contre les positions des forces armées tchadiennes Selon certaines indiscrétions ciblait la position du Général et Président Tchadien le Général Mahamat Idriss Deby . Mais fort heureusement il avait rejoint en urgence Ndjamena. Si ces indiscrétions se révèlent vérifiées il y a lieu de se poser la question de savoir comment des terroristes ont eu la position du Président de Transition au Front. Cette agression fait suite à une autre qui a eu lieu le 27 Octobre 2024 ayant couté la vie à une quarantaine de Soldats tchadiens. Cette situation a alors amené le Président Tchadien à menacer de se retirer de la Force Mixte Multinationale-FMM composée du Cameroun, du Niger du Nigéria et du Tchad.
Le 03 Novembre 2024, le Président Tchadien a menacé de quitté la FMM « Il est temps que l’armée se concentre sur la protection de nos citoyens et de notre territoire, car nous n’avons aucun soutien” a déclaré Mahamat Idriss Deby Itno. Malgré ces lourdes pertes essuyées , le pays de Toumai ces dernières jours , il ne fait aucun doute que le pays reste debout et fait face à cette démarche déstabilisatrice qui se dévoile au jour le jour . Cette situation intervient quelques mois après la visite de Sergueï Lavrov au Tchad, visite qui a soulevé beaucoup d’interrogations sur l’évolution des relations diplomatiques entre le Tchad et la France même si ce rapprochement n’implique pas nécessairement une rupture complète avec la France mais plutôt un réajustement stratégique. Le Tchad est sur le qui vive et ce depuis quelques semaines.
Son voisin le Cameroun qui depuis près d’une décennie fait face à des menaces de déstabilisation. En 2014 c’était les assauts du Boko Haram Camerounais, puis les bandes armées Ambas maquillé en mouvement séparatistes soutenu par certaines personnalités de l’administration Trump en occurence Tibor Nagy ancien sous secrétaire Américain aux affaires africaines. Mais dans la même période où le Tchad passe des moments assez difficile, la douane camerounaise dans un contrôle Mixte à Ngaoundere a intercepté une grosse cargaison de munitions en direction de Yaoundé. Si les armes pour qui étaient réservées ces munitions sont toujours introuvables , il reste et demeure que le pays de Paul Biya n’a jamais quitté le viseur des déstabilisateurs qui ne lésignent sur aucune occasion pour arriver à leur sale besogne.
Pourquoi le Tchad et le Cameroun ?
Ces deux pays sont les verrous sécuritaires en Afrique centrale. De plus le Tchad est en train de suivre les pas du Cameroun dans la diversification des partenariats . Du coup ceux qui croient plus de 60 ans après les indépendances qu’ils continuent d’êtres des maîtres de ces pays voyant ce qui se passe dans l’UEMOA ne souhaitent pas que cela se reproduise en zone Cemac . Et le Ministre de l’une de ces puissances occidentales s’ inquiétait de la percée de la Russie dans l’ancien pré carré de la France avec des conséquences économiques gravés sur l’hexagone. Pour après jurer de réagir. Il est certain que dans les relations internationales, il n’y a pas d’amis mais seulement les intérêts comptent. Et tous les pays sont prêts à tout pour protéger leurs intérêts pour le bien du peuple. Le Cameroun bel exemple de diversification des partenariats a réussi à sortir de la dépendance occidentale qui a freiné durant plusieurs décennies son développement est malheureusement confronté depuis une décennie à des bandes armées terroristes depuis plus d’une décennie tout d’abord à l’Extrême Nord avec le Boko Haram Camerounais assimilable à une rébellion ou encore aux Ambas dans les régions du Nord-Ouest et du Sud Ouest.
Mais Paul Biya sait que le terrorisme ne saurait être vaincu par la seule volonté de chaque Etat mais par la conjugaison des forces pour une riposte globale. « A menace globale, riposte globale. Telle devrait être la réponse de la communauté internationale et notamment de l’Union Africaine et de nos organisations régionales. Nous ne devons pas nous bercer d’illusions.» Paul Biya, discours aux Ambassadeurs en Janvier 2015. le Président Tchadien doit donc suivre la voie de la Sagesse et chercher plutot à poser le problème au sein de la FMM au lieu de vouloir en sortir de la meilleur force afro-africaine de lutte contre le terrorisme. Au lieu d’en sortir le Tchad et le Niger devraient convaincre les autres pays de l’Alliance pour le Sahel d’intégrer cette force pour d’avantage plus d’efficacité. Car Boko Haram peut être parmi nos «amis irresponsables et cupides»
Simon Metsengue