France/Nouvelle-Calédonie : Velléités Séparatistes, Paris sur les Sentiers de Yaoundé !
Emmanuel Macron est en Nouvelle Calédonie Française pour tenter de ramener le calme après plus de 2 semaines d’émeutes pour l’indépendance de ce territoire d’outre-Mer ayant fait plusieurs morts et qui après 2 referendum a choisi d’être français un peu comme au Cameroun. Pourquoi ce revirement ?
La France fait à nouveau l’expérience des velléités séparatistes dans un de ses territoires d’outre –mer : la Nouvelle Calédonie depuis le 15 Mai 2024, à la suite du vote au parlement français d’une loi élargissant le corps électoral en Nouvelle-Calédonie. S’en est suivi une grosse vague de contestation qui a conduit aux émeutes ayant fait 6 morts selon les sources officielles et d’important dégâts matériels. Cette grogne était restée latente depuis 2021. En clair, l’archipel français avait connu un 3ème référendum contesté par les indépendantistes en Décembre 2021 pourtant annoncé par le premier ministre Edouard Philippe pour 2022. Pour les indépendantistes, l’Elysée avait profité de la période Covid pour faire passer la pilule amère.
L’histoire entre la Nouvelle Calédonie et la Mère Patrie a toujours été très tendue. À la suite des émeutes de 1988, les accords de Matignon ont été mis en place pour mettre fin aux violences ethniques et politiques en promouvant la réconciliation entre les Kanaks indépendantistes et les loyalistes non-indigènes. Au sortir de ces accords, il avait été prévu un développement économique équilibré et un transfert progressif de compétences du gouvernement français vers la Nouvelle-Calédonie. 10 ans après, ces accords ont été approfondis à Nouméa en définissant un calendrier pour un référendum d’autodétermination, qui permettrait à la Nouvelle-Calédonie de décider sur leur avenir en tant qu’Etat indépendant ou alors une part entière de la France. Deux voir 3 référendums et le résultat demeure le même. La Nouvelle Calédonie a choisi d’être une part entière de la France et comme le disait le Président Français Emmanuel Macron en 2021, « la France était plus belle avec la Nouvelle-Calédonie ». Mais sur place, les mécontents parlent des problèmes de gouvernance et de micmac politique de l’Elysée. C’est dans ce contexte qu’Emmanuel Macron est arrivé à Noumea ce Mercredi 22 Mai pour ramener l’ordre et la paix tout en restant ferme sur le principe d’une Calédonie Française. « Mais l’apaisement ne peut pas être le retour en arrière. L’apaisement ne peut pas être de ne pas respecter l’expression populaire qui s’est déjà jouée. L’apaisement ne peut être de nier en quelque sorte un chemin qui a déjà été fait » Emmanuel Macron par ces mots est favorable au retour de la paix à la continuité du dialogue mais au refus de remettre en question le passé.
Cette position ressemble étrangement à celle de son homologue Camerounais Paul Biya qui l’a précédé dans gestion de la crise sécuritaire qui a déclenché au Nord-Ouest et au Sud-Ouest Cameroun en Octobre 2016 et toujours en cours. Eh Oui, Paul Biya s’est montré très ferme sur la non remise en question des acquis du passé issu des deux referendums du 11 Février 1961 et du 20 Mai 1972 sur le retour à l’Unité du Cameroun mais aussi sur la forme de l’Etat. Cela lui a valu de vives critiques de certains pays occidentaux qui n’oseraient pas les reformuler avec la France. Le Monde n’a plus besoin de nouveaux Etats mais de développer les pays existants et de promouvoir le développement et l’épanouissement des populations. Emmanuel Macron sous le feu de l’action Comprend mieux son ainé Paul Biya. Il faut respecter le passé que ce soit en Nouvelle Calédonie Française ou dans les région dite anglophone du Cameroun.
Simon Metsengue
