Gabon /Putsch : 6 Avril 84, la réponse de l’armée camerounaise aux médias français !

Gabon /Putsch : 6 Avril 84, la réponse de l’armée camerounaise aux médias français !

Depuis le 30 Aout dernier, date du putsch au Gabon, plusieurs médias français tentent de vouloir insuffler auprès de l’opinion l’idée d’un effet domino de ce coup de force au Cameroun. Qu’est ce qui peut motiver ces médias à penser que cet effet pourrait contaminer le pays de Paul Biya ?      

Plusieurs médias français dans leurs émissions débats sur le putsch au Gabon évoquent la plupart de temps un effet de contagion dans la sous-région Afrique centrale et particulièrement au Cameroun. Ici, Le coup d’État au Gabon est utilisé comme un moyen de pression sur le régime de Paul Biya par plusieurs analystes français invités dans les débats pour la cause qui estiment que l’armée camerounaise pourrait prendre ses responsabilités à l’avenir “Le Cameroun pourrait tomber demain, puis la Côte d’Ivoire…” Vincent Crouzet, ancien de la DGSE en France dans le journal l’EXPRESS. Les chaines RFI, France 24, France 3 et autres ne manquent pas à travers des débats déséquilibrés de fantasmer sur un effet domino des putschs qui font florès dans plusieurs pays Afrique Francophones, au Cameroun.

Ils fondent leur argumentaire sur la longévité du Président Paul Biya au Pouvoir et sur son âge avancé sans oublier la mal gouvernance pour conclure que ce sont des motifs qui pourraient conduire l’armée Camerounaise à perpétrer le coup d’Etat au pays de Paul Biya. D’ailleurs les envolés des putschistes recrutés dans la garde républicaine ancienne appellation de la garde présidentielle du 5 au 06 Avril 1984 au Cameroun ont évoqué dans un discours fleuve à la radio certains de ces motifs notamment la mal gouvernance pour justifier leur barbarie. Mais entre le 06 et le 07 Avril 1984, fort du dytique Armée-Nation, l’armée Nationale du Cameroun, dans ses différentes composantes soucieuses de l’intégrité territoriale, de la protection du peuple camerounais et des institutions qui incarnent l’Etat camerounais avait alors décidé de prendre ses responsabilités dans le strict respect de la constitution. C’est ainsi que les putschistes furent tous neutralisés et jugés selon la loi. Mais le pouvoir restera aux mains de celui qui l’avait acquis le 06 Novembre 1982 selon les mécanismes constitutionnels de dévolution du pouvoir. La Nation précurseur de la République du Cameroun a eu raison de la barbarie putschiste perpétuant ainsi la longue tradition de transition constitutionnelle du pouvoir au Cameroun depuis 1957 avec André Marie Mbida , Ahmadou Ahidjo  et maintenant Paul Biya.

L’armée du Cameroun a ainsi montré au monde entier son caractère républicain et professionnel dans un contexte similaire à celui qui sévit en Afrique francophone ces derniers temps.  Bon à préciser, de janvier 1980 au 06 Avril 1984, il y a eu 17 coups d’Etats en Afrique. Et donc cette armée du Cameroun qui avait déjà pris conscience des missions qui étaient les siennes s’était déjà montré avant-gardiste de la protection des institutions républicaines. Celle-ci a été modernisée à partir des textes du 25 Juillet 2001 suivant le triptyque rajeunissement –spécialisation –professionnalisation. Deux décennies après, l’armée camerounaise, suffisamment adaptée au contexte chrysogène international de l’heure se distingue dans ses victoires contre les menaces asymétriques qui auréolent la plupart des frontières camerounaises. Ceux qui parlent donc d’effet domino sur Le Cameroun doivent avoir en idée que l’armée mieux les forces armées du Cameroun à la différence de celles de ces pays sont très complexes par conséquent la probabilité pour une unité de perpétrer un pareil forfait est quasiment nulle. Il serait donc souhaitable que les leaders d’oppositions du Cameroun qui voyant ce qui se passe au Gabon avec la nomination d’un opposant comme premier ministre dans un pouvoir putschiste tentent de faire des « appels de nez » à l’armée que certains ont qualifié « milice Bulu », de s’apprêter à la saine concurrence démocratique unique voie de dévolution du pouvoir au Cameroun.

Simon Metsengue      

 

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