Les Grandes Opportunités : une embellie en mi-teinte !
Le mandat des Grandes Opportunités a tiré les rideaux. Constat d’une neutralité des crises et des opportunités .
Le 06 Novembre 2018 , Paul Biya, lors de la prestation de serment marquant le début du mandat des Grandes Opportunités avait mis en orbite une batterie de projets dans la plus part des domaines de la vie publique pour faire de ce mandat qui s”achève une grande réussite. Le réseau routier et autoroutier , les grands projets énergétiques et industriels ou encore les grands projets sanitaires et scolaires étaient au rendez-vous. Selon les Minepat , 60 projets ont été réalisés et livrés dans plusieurs domaines de la vie publique du pays durant ce mandat pour un coût global de 1075,27 milliards de FCFA . Parmi les Grandes réussites on compte plusieurs grands hôpitaux dans les chefs lieux de région ; extension du port de Kribi , plus de 2000 km de routes construites et 1200 réhabilités ; de nombreux ponts au niveau des frontières notamment entre le Tchad et le Cameroun et entre le Nigeria et le Cameroun ; plusieurs grands stades internationaux ; des grands barrages Natchigal ; Mbakaou; l’usine de pied de Lom pangar entre autres.
Comment les crises ont neutralisé le développement
Seulement, le pays traînait déjà la crise de Boko Haram à l’extrême Nord qui faisait rage depuis 2013. La crise sécuritaire des régions du Nord Ouest et Sud Ouest a suivi en 2016 . Ajouté à cela , une crise post électorale née à la suite d’une contestation des résultats par le Pr Maurice Kamto deuxième avec 14% qui réclamait avoir gagné la présidentielle de 2917 sans preuve de ses allégations l’ on apprendra de sa vie présidente Michèle Ndocky qu’ il en était rien . S’en est suivi des tensions de repli identitaire durant pratiquement tout le mandat avec des pics en 2019 occasionnant des mises à sac de certaines Représentations diplomatiques du Cameroun à l’ étranger notamment en Europe de l’ Ouest. Des agressions des artistes et des personnalités du pays par un groupe ethno-fasciste qui assumait son soutien au Pr Maurice Kamto qui ne s’ en était jamais désolidarisé . Le même groupe a d’ailleurs travaillé aux côtés de Issa Tchiroma Bakary dans le cyber espace pour appeler à l’insurrection et au meurtre depuis le lendemain du scrutin présidentiel de 2025 . Outre cet aspect interne, le pays a aussi subi les foudres de la crise sanitaire mondiale et ses affres économiques.
le Prix des crises
L’ ouvrage Ultimes Combats du Grand Nobel Africain de Simon Metsengue faisait déjà un état des Lieux des dépenses de l’ État pour faire face à cette crise de 2013 jusqu’en 2025 . Cet ouvrage faisait remarquer en sa page 156 que le pays dépense depuis 2013 plus 400 millions de FCFA par jour pour les soldats au front et que depuis 2014 le Cameroun est devenu le 6ème plus important importateur d’Armes lourdes en Afrique avec une augmentation budgétaire de 75% par an pour la Défense et 24% pour ce qui est de la sécurité.
Le clou des frustrations
Pour ce qui est de la crise sanitaire mondiale qui a sévi entre 2020 et 2022, la croissance économique du pays a chuté en 2020 soit -1,2% avec une conséquence claire : une contraction de l’ économie qui indique la diminution du produit intérieur brut (PIB) du Cameroun avec des conséquences fâcheuses comme des pertes d’emplois, une baisse des revenus et une détérioration du niveau de vie en générale. Cette situation économique a été corrigée en 2021 par un taux de croissance de 3,6% orchestré par le plan de relance post COVID que le Président Paul Biya a mis en place et qui se poursuit jusqu’à ce jour. Les intellos du Dimanche qui sont sur les plateaux feutrés de télévision spécialisée dans la flagellation du gouvernement et du Renouveau National n’ ignorent pas que 2 régions sur 10 étaient économiquement sinistrées mais avec une demande de financement accrue venant de l’ État . Hélas , ils sont plus préoccupés à servir de franc tireur contre l’ ordre gouvernant.
Tout cela réuni justifie amplement la situation sociale de frustration d’une bonne partie de la population Camerounaise avant le début du scrutin présidentiel qui a été exacerbée par une communication Apocalyptique surtout dans les réseaux sociaux, du pays et de ses institutions. Cette communication était nourrie par les frasques de la Can , la gestion ambigue des fonds COVID , et l’ assassinat lâche et barbare du journaliste Martinez Zogo encore non élucidé plus de 3 ans après sa disparition.
Au Banc des accusés
Si le régime a sa part de responsabilité dans les frustrations de cette tranche de Camerounais. Les leaders d’opinion et surtout les intellos du Dimanche qui font plus leur auto glorification narcissique qu’ être des personnes ressources qui, de façon froide apportent de meilleures éclaircissements à la lanterne sur leurs difficultés, on peut reconnaître que plusieurs dysfonctionnements au niveau du gouvernement n’ ont pas rendu la tâche facile au Président Paul Biya pour arriver à remplir son cahier de charge.
Passage de témoin
Au moment où le mandat des Grandes Opportunités prend fin plusieurs projets sont en cours soit 85 projets nécessitant pour un peu plus de 31.592 milliards de FCFA selon le MINEPAT. Si tous ces projets sont bien exécutés au soir de l’ an 2035 , la pays sera dans le palier de Nouveau pays industrialisé-NPI. Paul Biya est conscient que si le mandat des Grandes Espérances hérite de cette façon de faire il y a fort à parier que le pays fera du statuquo. Et pour ce faire il invite les camerounais à sortir de ce spectre.
“Le Cameroun n’a pas besoin d’une crise post-électorale dont les conséquences pourraient être dramatiques, comme cela s’est vu sous d’autres cieux.” il insiste sur la paix et la stabilité gage de tout développement. Et donc il devient donc indispensable pour les camerounais quelque soit le statut de militer pour la paix et la Stabilité pour faire de ce mandat des Grandes Espérances une grande réussite qui devra propulser le Cameroun au rang des NPI. Ça dépend de tous et de chacun
Simon Metsengue
